La soirée du samedi a été celle de la révélation des Ducati. Au vu des jours précédents et à la lecture des feuilles des temps des essais libres, la conjoncture aurait pu aussi sourire à une usine Suzuki qui débute cette année en Grand Prix. Avec un quatrième chrono lors de la FP4, Aleix Espargaro avait laissé entrevoir comme un coup d’éclat possible et, d’ailleurs, secrètement, il espérait bien jouer les trouble-fêtes pour une inscription sur les deux premières lignes de la grille de départ. La préqualification venait, enfin, de montrer un bon Maverick Vinales ratant de très peu son entrée dans la finale. Alors, cette GSX-RR ?
Eh bien, au baissé du drapeau à damiers, c’est de la onzième position que s’élancera la meilleure d’entrée elle. Soit pas si loin de la seconde, installée à la treizième place. Dans l’absolu, et compte tenu du fait que Suzuki ne fait que commencer son aventure, ce n’est pas si mal. Mais pour un Aleix Espargaro gonflé d’espoir, c’est loin d’être suffisant. Et ce d’autant moins qu’il assume la responsabilité de ce bilan mitigé : « oui, je suis déçu » grommelle l’Espagnol. « J’ai voulu ouvrir les gaz plius tôt et plus fort mais ça n’a fait que déséquilibrer la moto qui est devenue plus nerveuse. Mes tours n’ont pas été rapides et lors du premier de ma série, j’ai même failli me flanquer par terre. J’ai sans doute attaquer trop fort, j’ai fait plusieurs erreurs. Hier, lorsque l’on a fini quatrième, ce n’était pas normal, mais aujourd’hui, onzième, ce n’est pas notre niveau non plus. »
Reste à se refaire en course. Ce qui ne sera pas simple : « au vu des mes chronos en pneus usés, je pense que je pourrai rester au contact du groupe de tête. Mais le début de course sera difficile car je ne pourrai pas résister aux Yamaha et aux Ducati en ligne droite. Il me faudra les repasser dans les virages et ça durera pendant les dix premiers tours. C’est la course et on fera de notre mieux. Je pense néanmoins qu’une septième place est envisageable. »
Stay tuned !
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