Le Mans va accueillir le Grand Prix de France Moto pour la 29ème fois de son Histoire. Cinq tricolores se sont déjà imposés sur le Circuit Bugatti, des succès que nous vous présentons chronologiquement jusqu’à jeudi.
Aujourd’hui, coup d’oeil sur la victoire de Guy Bertin en 1979.
Après 1969, 1970 et 1976, la Sarthe reçoit le continental circus pour la 4ème fois ; il s’agit par ailleurs de la 13ème et ultime épreuve au calendrier du Championnat du Monde 1979. Depuis l’inattendu Jean Auréal en 1969, le public attend son nouveau vainqueur français. Au départ en catégorie 125cc, Guy Bertin est déterminé à y parvenir et donner à la foule ce qu’elle réclame.
Appelé en remplacement du blessé Thierry Espié, le Poulidor de la moto française (16 podiums mais pas un succès), Bertin vient de s’imposer pour la première fois de sa carrière à Brno. Il dispute la fin de la saison au guidon d’une Motobécane passée entre les mains d’un certain Jean Bidalot, concepteur qui fondera plus tard Bidalot Technologies.
L’année a été dominée par Angel Nieto, vainqueur de 8 des 12 Grands Prix déjà disputés. La rivalité entre les deux hommes se fait sentir dans les paddocks, où certains font monter les enchères en laissant entendre que la réussite de Bertin est effective parce que l’Espagnol n’était pas présent sur la grille.
En haleine jusqu’au bout
En course, les deux rivaux se retrouvent rapidement en tête et oublient le reste du plateau. Ils se livrent alors une féroce bataille pour le plus grand bonheur des spectateurs. La lutte se poursuit jusque dans le dernier tour, puis les derniers mètres.
Mieux placé, le français se positionne à l’intérieur du dernier virage dit du raccordement (double-droit serré). Malgré son désavantage, Nieto ne lâche rien et tente le tout pour le tout en essayant de rester devant malgré une trajectoire extérieure. Les gazs sont trop ouverts, sa petite Minarelli décroche et l’espagnol part à la faute sous les cris d’une foule en délire.
Dix ans après Auréal, Guy Bertin devient le 2ème tricolore à s’imposer sur le Circuit Bugatti du Mans. Il remporte ainsi le Grand Prix de France au guidon d’une machine française, devançant l’Espagnol Ricardo Tormo et l’Italien Pier Paolo Bianchi.
Il poursuivra sa carrière en Mondial jusqu’en 1988, participant à plusieurs saisons en 250cc et même un GP 500cc. En 1980, il passera à 9 points du sacre 125cc après s’être imposé à 3 reprises. Triomphateur au Bol d’Or (1983) ainsi que sur les 24 Heures du Mans (1985), il est à ce jour le seul français à avoir fait le triplé avec le GP de France.
Stay tuned !
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Photo : le fabuleux duel Bertin-Nieto aura tenu en haleine le public jusqu’au bout. Le français (n°5) l’emportera finalement. © Moto Revue