Gabriel Martínez-Ábrego, premier Mexicain en GP



Gabriel Martínez-Ábrego était le pilote-invité du Grand Prix Moto3 d’Aragon. Un Mexicain aligné en Championnat du Monde de Vitesse Moto, c’était du jamais vu jusqu’à il y a quelques jours. L’occasion pour nos confrères de Speedweek de s’entretenir avec lui.

À tout juste 18 ans, Gabriel Martínez-Ábrego est entré dans l’Histoire de la moto en devenant le premier Mexicain au départ d’un GP. « Ce fut quelque chose d’émotionnellement très fort » déclare-t-il à froid. Qualifié dernier à plus de 5 secondes de la pole d’Enea Bastianini, le pilote Mahindra a terminé sa course en 30ème position. Un tour et demi de plus et les leaders lui auraient mis une boucle d’avance. La performance ne fut donc pas des plus mémorables, mais qu’importe : là n’était pas le but de sa présence.

« Je n’ai pas été à mon meilleur niveau, se justifie Martínez-Ábrego, qui sait néanmoins que l’expérience lui a été profitable : Je pense que j’ai grandi en tant que pilote et que personne. Nous sommes sur la bonne voie ». Et la progression se mesure en effet : lors du CEV disputé en Aragon en mai dernier, son record personnel était de 2’05.429. Son meilleur temps des qualifications du Grand Prix est 2’03.628, soit une amélioration de 1.801 seconde (!).

Un long voyage

Son chemin de croix, Gabriel le raconte : « Tout a commencé avec la sélection pour la Red Bull MotoGP Rookies Cup quand je suis arrivé en Europe. Puis, j’ai saisi l’opportunité de faire un test en Moto3 à Cartagena. Ils (le Motomex Worldwide Race Team.ndrl) m’ont alors donné un an de préparation afin de devenir le premier Mexicain en Championnat du Monde. Ce fut assez difficile, mais je leur suis très reconnaissant pour tout. »

En 15 courses de Mondial Junior, le pilote Mahindra n’est pas parvenu à rentrer dans les points. Avec une 19ème place comme meilleur résultat, il n’est pas sûr de poursuivre sa carrière en 2017. Selon ses dires, son avenir se décidera après la finale du CEV à Valencia en novembre prochain. Mais pour lui, pas question d’arrêter la moto. « C’est une sorte de tradition familiale. Mon grand-père a couru et gagné plusieurs championnats au Mexique. Mon père et mes oncles roulaient au Mexique et aux États-Unis, à un bon niveau. Maintenant, mon frère et moi avons repris le flambeau. Ainsi va notre vie depuis trois ans. »

L’organisation d’un Grand Prix Moto du Mexique fait le rêver, alors que le pays accueille le Championnat du Monde de Motocross depuis quelques années. « Ce sera génial, s’enthousiasme-t-il, parce que les Mexicains sont fous et passionnés par les sports mécaniques. Pour certains pilotes de Formule 1, le GP du Mexique 2015 fut le meilleur de la saison. Ce serait merveilleux pour la moto au Mexique ».

 

Stay tuned !

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