L’image que les réseaux sociaux ont retenu du weekend n’est pas la plantureuse victoire de Viñales, la nouvelle résurrection de Rossi, l’image d’Aleix Espargaro allant s’excuser auprès de Dovi après l’avoir purement et simplement ratissé ou même encore la chute de Lorenzo.
Non, ce que les réseaux sociaux ont retenu du weekend, c’est Jorge Lorenzo jetant sa Ducati à terre après l’avoir relevée pour tenter de repartir suite à sa chute.
Alors oui, on n’en disconvient pas, une MotoGP est une sorte d’objet sacré qui nous met des étoiles dans les yeux mais pour Lorenzo et consorts, c’est aussi avant tout un outil de travail.
N’avez-vous jamais jeté un outil de rage ? N’ai-je jamais eu envie de balancer mon pc par la fenêtre lorsque sous pression pour publier une news, il plantait ?
N’a-t-on jamais vu un tennisman jeter sa raquette ? Un cycliste jeter son vélo ?
A ce sujet, je me souviens d’une anecdote d’un gamin lors d’un match de basket auquel j’assistais et qui, avec toute sa rage de vaincre, pleurait d’énervement parce qu’il venait de commettre sa quatrième faute et qu’il savait que la prochaine serait synonyme d’exclusion.
A ce moment, sa coach lui a calmement expliqué que lorsqu’on avait l’envie de gagner, et la rage de vaincre, on commettait presque nécessairement des fautes et qu’elle préférait un gamin à quatre fautes qu’un gamin tout propre, tout sage, au ‘compteur faute’ exempt d’une quelconque croix mais sans envie de vaincre.
Jorge Lorenzo lui se bat au plus haut niveau, en Championnat du Monde MotoGP ! Alors, qui va lui reprocher de vouloir gagner ? Qui va lui reprocher un geste de désespoir, survenu dans un moment de grande désillusion ? Qui va lui reprocher d’avoir tellement envie de prouver que son choix de rejoindre Ducati, annoncé comme suicidaire, était le bon ?
Et puis, qui se souvient encore d’Aragon 2012, lorsque pendant le tour de chauffe et alors qu’il était en lutte pour le titre mondial en Moto3, Maverick Viñales devait se résoudre à abandonner sa machine en panne sur le circuit ? Qui se souvient encore de son coup de pied dans le carénage de la FTR-Honda qu’il venait de laisser tomber ?
Qui le lui avait reproché ? En tout cas pas moi ! Qui en avait fait tout un plat ? En tout cas pas nous !
Alors pourquoi doit-on le faire pour Lorenzo ? Et si on lui foutait la paix, si on lui laissait le temps d’essayer de réussir son défi ? Il sera toujours temps de tirer les conclusions au terme de ses deux ans de contrat !
Parlons de sa chute, des raisons de celle-ci, parlons de son adaptation difficile à sa machine car tout cela, ce sont des faits mais arrêtons de lui reprocher d’avoir envie d’inverser la tendance, d’avoir envie de changer le cours des choses !
Stay tuned !
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