Le moins que l’on puisse dire est qu’Enea Bastianini ne s’attendait pas à vivre une telle saison en Moto3. Vice-Champion du Monde l’an passé, il a intégré le huppé team espagnol Estrella Galicia pour conquérir le rang de mieux qui lui offrirait la couronne. Hélas, la greffe ne prend pas et Enea est loin au classement général. Il lui reste à présent une demi-saison pour refaire sa réputation et convaincre le team Leopard qu’il ne s’agit que d’un accident de parcours. Un pari qu’il va honorer seul, sans une quelconque académie derrière lui…
Car lorsque l’on pense relève italienne, on associe désormais automatiquement Valentino Rossi qui, entre son ranch, son académie et ses teams VR46 offre ce qu’il faut pour former et entretenir des champions. Au point que ne pas en être peut paraître suspect. Une situation qui aggrave encore le cas d’un Bastianini en délicatesse avec la rugueuse méthode espagnole de travail : « j’ai dû apprendre dans un premier temps le caractère de mon équipe, puis ensuite ses méthodes qui sont techniquement et professionnellement très différentes de ce que j’ai connues jusque-là. Je travaille dur et y faire sa place n’est pas simple ».
Et ce dur labeur doit se faire seul : « je suis arrivé à ce stade de ma carrière sans la moindre aide d’une académie et du coup, je ne ressens pas le besoin d’en faire partie. De l’autre côté, on ne m’a jamais demandé de la rejoindre alors la question ne se pose pas. Je suis du genre loup solitaire, je grandis par moi-même. Mais bon, nous parlons d’un nonuple Champion du Monde qui vous donne des conseils alors ce serait toujours utile même si je vais essayer de continuer seul ».
Il va falloir, dès la rentrée de Brno se montrer à nouveau aux avant-postes car l’avenir n’est pas encore assuré : « j’ai des contacts avec Leopard, mais nous évaluons chacun les possibilités ».
Stay tuned !
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