L’arrivée d’Andrea Iannone chez Aprilia met une petite pression sur la marque : avec un pilote aussi talentueux, elle sait qu’elle n’a pas (plus) le droit à l’erreur.
En 2018, Aleix Espargaro et Scott Redding n’ont récolté que 64 points. Une contre-performance totale pour l’Aprilia Racing Team Gresini, équipe d’usine qui peine à trouver sa place sur la grille de départ. « Nous avions différentes attentes pour cette saison, en particulier après la fin de l’année 2017 où nous étions constamment dans le top-10. Mais quelque chose n’allait pas dans le design de la nouvelle moto, reconnaît le boss de l’équipe, Romain Albesiano, sur Autosport. Nous avons perdu quelque chose sur l’équilibre de la machine et avons beaucoup souffert. »
Pour 2019, le projet MotoGP est totalement reconfiguré : Aprilia, qui n’est plus focus sur l’obtention d’une deuxième équipe (lire ici), a fait venir un dirigeant de F1, Massimo, à sa tête. Une pierre de plus à l’édifice après le recrutement Andrea Iannone en pilote de pointe, Bradley Smith comme pilote d’essai ou encore les mécaniciens Antonio Jimenez et Fabrizio Cecchini pour développer la RS-GP.
L’arrivée d’Andrea Iannone est particulièrement marquante : on le sait capable de monter sur des podiums (11 dans sa carrière MotoGP). Optimiste, l’Italien va devoir s’adapter à l’Aprilia. Mais Aprilia devra aussi lui donner du matériel compétitif ; car cette fois, il ne sera pas possible de rejeter la faute sur le pilote. « C’était bon de voir Andrea [Iannone] obtenir d’excellents résultats en 2018. Nous savons que nous n’avons pas d’excuse, avoue Romain Albesiano. Je suis impatient. Je sais que nous avons le potentiel et tous les ingrédients pour faire une bonne saison. »