Jules Danilo a terminé vingt-septième du Grand Prix Moto2 du Qatar. Le Français est loin mais sait quoi faire pour avancer vers le top-15.
À bientôt 23 ans, Jules Danilo dispute en 2018 sa première saison en championnat du monde Moto2. Après quatre saisons complètes en Moto3, le Français a trouvé une place dans le box du SAG Team. Sa première course, à Losail, s’est terminé au vingt-septième rang, à plus d’une minute du vainqueur. « Je ne m’attendais pas à ce que ça soit facile et la course s’est passée comme je l’avais prévu », a reconnu Danilo.
Mais le pilote Kalex justifie une partie de ce résultat par l’hiver compliqué qu’il a passé. « La météo n’avait pas vraiment joué en notre faveur durant la pré-saison, explique-t-il d’abord. Lors du premier test nous n’avions pas pu rouler. Nous nous étions un peu rattrapés lors du deuxième. Sur ce circuit de Jerez, j’avais été en mesure de gagner 1,3 seconde comparé aux premiers essais. En plus de ça, nous avions de vieux moteurs ; autant dire que j’étais satisfait de la progression, ça me donnait espoir pour le dernier test.
Malheureusement arrivé sur place, nous avons connu de gros soucis de pneus le premier jour, regrette-t-il. Au bout de cinq tours, ces derniers étaient totalement détruits. Nous avons donc totalement revu nos réglages. J’ai perdu tout le feeling que j’avais et nous n’avons pas pu revenir en arrière car il a plu les deux jours suivants. Nous voilà donc partis au Qatar, sans vraiment de base. »
Pointé trentième après la FP1, Danilo n’a pas vraiment évolué en termes de position au cours des séances. Il a en revanche bien amélioré son temps : de 2’04.661 (FP1) à 2’03.072 (course) – le Français a été plus rapide qu’en qualif’. « Certes, une grosse partie du travail dépend de moi, de mon adaptation à la moto. Ceci étant je pense que nous aurions pu être davantage préparés, car en situation de course, c’est compliqué de tester beaucoup de choses. Nous n’avons pas voulu partir dans tous les sens, ils m’ont donc laissé rouler et j’ai été en mesure de progresser tout au long du week-end. »
« Mon Grand Prix n’a rien d’exceptionnel, mais j’ai pu faire preuve de régularité, justifie-t-il. J’ai maintenu mon chrono des qualifications pendant toute la course. Et je dois dire que le fait d’avoir fait 20 tours comme ça m’a fait changer d’approche. Dorénavant j’ai décidé que je ne ferai qu’un seul arrêt durant les séances. Je veux rester plus longtemps en piste car la moto évolue beaucoup et c’est en faisant des tours qu’on apprend ! »
Rendez-vous est maintenant pris pour l’Argentine, où il s’envolera dans quelques jours. « Je ne garde pas forcément de bons souvenirs de ce circuit en Moto3. Mais j’ai quand même hâte de remonter sur la moto parce qu’en fin de course, j’avais de bien meilleures sensations. Et puis le fait d’avoir été très constant a également permis à mon équipe de recueillir de nouvelles données, s’enthousiasme-t-il. Je crois qu’ils savent désormais ce qu’il me faut pour me permettre d’aller un peu plus vite et pour atteindre ce groupe de la 15e place. »
La prochaine étape, donc, est bien de marquer des points. « L’équipe aimerait bien que j’y arrive en France. Ceci étant, si je peux en inscrire avant, ça serait mieux ! Mais avant toute chose, il faut que je me rapproche de ce deuxième groupe, ce qui représente à peu près une seconde par tour. Ça peut paraître beaucoup, mais il y a des secteurs lents où je suis très bon, où je ne prends qu’un dixième. À l’inverse, dans des partiels plus rapides, je vais avoir tendance à perdre cinq dixièmes… Les courbes rapides c’est vraiment le point sur lequel il va falloir travailler. »
Stay tuned !
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