Aspar n’a pas vraiment fait dans le détail avec ses pilotes Moto3 puisqu’aussi bien Moncayo qu’Hector Faubel, ses deux pilotes du début de saison, ont été licenciés.
Alors que les licenciements se sont multipliés cette saison, dans bon nombre de cas, ils étaient motivés par une question d’apport financier des remplaçants mais chez Aspar, l’histoire est tout autre.
En effet, en retrait depuis le début de la saison, les résultats sportifs de Moncayo et de Faubel étaient trop largement en deçà des espoirs placés en eux. Si certains ont décrié la Kalex/KTM, Jorge Martinez était, de son côté, convaincu de son choix car comme il se plaît à le rappeler, Luis Salom, avec cette moto, se bat chaque semaine pour une place d’honneur.
« Je n’ai jamais douté que le package Kalex/KTM était compétitif », dit-il, « parce qu’il y a un autre pilote qui effectue une belle saison avec cette machine. Il se bat chaque week-end pour un podium ou une victoire et c’est la même moto que la nôtre. S’il n’y avait pas eu une autre moto identique à la nôtre qui fonctionnait, il y aurait eu place pour le doute mais ce n’est pas le cas ».
Il est donc convaincu que son choix était le bon et il faut bien avouer que les résultats de Jonas Folger, depuis son arrivée, tendent à lui donner raison.
« La troisième place de Folger fut un grand moment car nous en avions besoin, notamment parce que certains médias s’interrogeaient sur notre professionnalisme en changeant nos pilotes au milieu de la saison. Je veux qu’il soit très clair à l’esprit de tout le monde que l’équipe Aspar et nos sponsors veulent toujours le meilleur pour nos pilotes, mais nous sommes une équipe déterminée à gagner, qui se bat pour le meilleur résultat à chaque course et qui veut être couronnées de titres mondiaux à la fin de chaque saison. Que nos objectifs soient atteints ou non, c’est autre chose, mais nous devons nous battre avec ça en tête et nous ne pouvons pas laisser une situation perdurer lorsque nous sommes constamment à l’arrière ».
Gérer une équipe comme Aspar nécessite de gros budgets et de gros sponsors et pour les convaincre, seuls les résultats comptent.
« Notre décision de changer les pilotes en Moto3 était sans aucun doute la bonne. Les résultats sont ce qui compte et ce sont eux qui déterminent si les décisions sont bonnes ou pas. J’ai 33 ans d’expérience dans ce championnat ainsi qu’au plus haut niveau du sport et si j’ai appris une chose, c’est bien que vous êtes seulement aussi bon que votre dernier résultat. Donc, il va de soi que les changements que nous avons apportés étaient les bons ».
On ne veut pas spécialement donner raison à Jorge Martinez mais il n’est pas inutile de rappeler qu’en ce qui concerne Faubel, Michael Bartholémy, en 2010, nous avait mis la puce à l’oreille en estimant que l’Espagnol était un excellent pilote mais, malheureusement, pas toujours le plus travailleur.
Si on se reporte à ses résultats lors des trois dernières saisons, on constate qu‘en 2010, alors qu’il était pilote VDS en Moto2, il a terminé le championnat en 26ème position avec 18 points, soit 84 points de moins que son équipier de l’époque, Scott Redding.
La saison dernière, il clôturait la saison en cinquième position avec 125 points de moins que son équipier champion du monde, Nico Terol.
Quant à cette saison, Jonas Folger a marqué 51 points avec Aspar, en trois courses alors que Faubel n’en a marqué que 52 sur l’ensemble de la saison.
Il y a donc de quoi donner du crédit aux paroles du team manager lorsqu’il dit « j’ai 33 ans d’expérience dans ce championnat ainsi qu’au plus haut niveau du sport et si j’ai appris une chose, c’est bien que vous êtes seulement aussi bon que votre dernier résultat. Donc, il va de soi que les changements que nous avons apportés étaient les bons. »
Stay tuned !
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