Karel Abraham : « avec l’ART d'Aprilia, j’ai retrouvé le plaisir de piloter »



Après une saison encourageante sur la GP11 et une autre décevante sur la GP12, Karel Abraham, en 2013, faisait le choix de se lancer dans l’aventure CRT avec l’ART d’Aprilia.

Alors qu’il s’attendait à un bon début de saison, il se fracturait malheureusement la clavicule gauche, à Austin, dans un incident avec Bryan Starring.

Forfait à Jerez (après avoir tenté de rouler), c’est au Mans que le Tchèque reprenait le chemin des circuits et qu’il marquait son premier point de la saison.

Nous l’avons rencontré pour revenir avec lui sur son aventure avec Ducati et tirer un premier bilan de celle qu’il vit actuellement sur l’ART.     

« GPi : Karel, ça fait maintenant quatre Grands Prix que tu roules sur ta CRT, quel est ton sentiment général sur le début de saison ?

Le début de saison n’est pas exceptionnel. Au Qatar, je m’attendais à un bon résultat parce que le set-up était bon, le feeling était bon mais en course, sans vraiment savoir pourquoi, les choses n’ont pas fonctionné comme on l’espérait.

A Austin, je sentais qu’on allait pouvoir disputer une bonne course mais malheureusement, Bryan Starring m’a fermé la porte dans un virage, alors que je pensais qu’il attendait une roue et je me suis fracturé la clavicule en chutant. J’ai dû être opéré, on m’a placé des vis et des plaques, j’ai tenté de rouler à Jerez mais la douleur était trop forte.

Au Mans, la douleur était encore présente mais dans une moindre mesure. C’était donc possible de rouler.

GPi : Tu passes d’une Ducati capricieuse à une CRT, quel est ton feeling vis-à-vis de la moto ?  

La moto est complètement différente mais le feeling est bon. Elle est évidemment plus lente en vitesse de pointe et même, au Texas, beaucoup plus lente, plus ou moins 30 Km/h, mais le châssis est bien meilleur que celui avec lequel je roulais la saison précédente.

GPi : Bien meilleur que celui de la Ducati donc ! La Desmosedici était-elle vraiment compliquée ?     

Je n’ai absolument rien contre Ducati mais la saison dernière, il n’y avait aucun plaisir à rouler sur cette moto. C’est clair que Ducati a fait de son mieux pour tenter d’améliorer la situation mais aucun pilote n’a eu facile sur cette machine. La première saison, nous étions contents de la moto mais la saison dernière, c’était vraiment très mauvais et très compliqué. Donc oui, je prends beaucoup plus de plaisir cette saison.

GPi : Estimes-tu que la saison dernière, tu as perdu un an de ta carrière ?

C’est difficile de dire que j’ai perdu un an de ma vie, je ne sais pas. Ce que je sais, en revanche, c’est qu’il y a trois ans, nous avons peut-être opéré le mauvais choix. Nous aurions pu commencer quelque chose avec Yamaha et nous n’en serions peut-être pas à ce stade cette saison. Nous ne l’avons pas fait, c’est la vie. Je ne peux rien dire sur Ducati car ils ont essayé de nous donner une bonne moto mais malheureusement, ils n’y sont pas arrivés. Maintenant, je dois aller de l’avant et travailler dur pour le présent mais aussi pour le futur.

GPi : De quel support de la part d’Aprilia bénéficies-tu ?

Nous avons les motos, un contrat pièces et nous avons également un mécanicien d’Aprilia intégré dans notre structure qui nous aide pour le set-up. Et puis, bien entendu, nous bénéficions également des évolutions introduites en cours de saison.

GPi : Pour le moment, vous n’utilisez pas l’ECU standard mais bien l’électronique propre à Aprilia. Ce sera encore le cas la saison prochaine ?

Je ne sais pas encore car Aprilia planifie beaucoup de changements pour la saison prochaine. L’ECU Aprilia présente des aspects positifs et négatifs. Le point négatif, bien entendu, c’est que si on l’utilise en 2014, on va devoir retirer quelques litres d’essence.

L’ECU Magneti Marelli n’est pas exceptionnel pour le moment mais ils travaillent et ils progressent. Nous verrons en fin de saison mais bon, c’est une décision qui appartient à Aprilia.

GPi : Puisque tu sais ce que c’est de rouler sur une MotoGP, est-ce difficile de garder la motivation sur une CRT ?

En effet, c’est difficile de garder la motivation parce qu’avec une MotoGP, même si avec la Ducati ce n’était pas une partie de plaisir, tu sais que s’il ne t’arrive rien, tu termines dans les points. Avec une CRT, tu dois être dans les premiers pour marquer des points et ce n’est pas facile. Mais bon, quoi qu’il en soit, tu dois toujours travailler dur, que ce soit sur une MotoGP ou sur une CRT !            

GPi : Quel est l’objectif cette saison ?

Le principal objectif est de prendre autant de points que possible histoire qu’en fin de saison, nous soyons satisfaits du résultat. Je veux finir toutes les courses ».

Nous remercions Charles Cudennec, le responsable du fan-Club tricolore de Karel Abraham, pour nous avoir gentiment organisé cette rencontre ainsi que Karel Abraham pour sa disponibilité et son amabilité.

Stay tuned !

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