Alexis Masbou : « le résultat de Brno, c’est en été qu’il s’est construit »



Physiquement, le début de saison d’Alexis Masbou était relativement compliqué puisque toujours convalescent suite à son grave accident de la saison dernière, il devait quasiment faire l’impasse sur les essais de présaison.

Pourtant, dès la première course au Qatar, le Français marquait des points, ce qu’il allait d’ailleurs faire lors de tous les rendez-vous si ce n’est en Allemagne où, trahi par sa mécanique, il devait renoncer dès le tour de chauffe.

Et à Brno, ses performances prenaient encore une toute autre dimension puisqu’après avoir obtenu la troisième place en qualification, il restait dans le sillage des machines autrichiennes pendant l’entièreté de la course.

Nous sommes revenus avec lui sur ses performances mais également son avenir avant de le retrouver, ce week-end, à Silverstone.        

GPi : Alexis, tu as souvent été bien en course mais toujours loin des KTM. Pourtant, à Brno, c’est tout l’inverse qui s’est produit et en 2013, tu es l’unique pilote Honda à avoir pu passer toute une course dans le sillage des pilotes de la marque autrichienne. Comment l’expliques-tu ?    

Cette bonne performance, elle s’est avant tout construite cet été où j’étais beaucoup plus à l’aise et beaucoup plus performant sur la moto. Du coup, dès la reprise, je suis arrivé avec un peu plus de confiance.

A Indianapolis déjà, même si c’était moins visible, j’ai réalisé de très bonnes performances avec des chronos intéressants, mais malheureusement, quelques douleurs à la main m’ont gêné en fin de course et m’ont empêché de terminer dans le top10.

Ensuite, aux Etats-Unis, on s’est aperçu de certaines choses qui me gênaient sur la moto, on a travaillé sur ces détails et je me suis senti beaucoup mieux.

Après, Brno était un circuit qui nous avantageait un peu plus qu’Indianapolis et ça nous a bien servi.

GPi : et le fait de t’être montré comme ça et d’avoir terminé premier pilote Honda, ça devrait être tout bon pour l’avenir ?

Tout bon pour l’avenir, je ne sais pas encore, mais en tout cas, ça devrait m’aider. Mais bon, jusqu’à quel point, je n’en sais rien car derrière les contrats, il y a toujours une grosse histoire d’argent. M’enfin, quoi qu’il arrive, ça devrait m’aider et si Honda fait quelque chose (lire ici), j’espère avoir marqué des points. J’espère que ça donnera envie au constructeur de Tokyo de continuer avec moi et puis, si ce n’est pas le cas, que ça me donnera l’occasion d’avoir une bonne moto.

GPi : A Silverstone, quel sera l’objectif ?

Silverstone pourrait de nouveau être un tracé qui nous sera favorable. La saison dernière, je m’y étais montré performant en obtenant ma première ligne en Grand Prix et en terminant quatrième.

Il faut que nous restions sur la même dynamique qu’en République tchèque et j’espère qu’on y fera aussi bien. Mais c’est difficile de donner un objectif chiffré, nous verrons comment les choses se passent.

GPi : parce que les KTM, sur la distance d’une course, restent supérieures ? A Brno, tu es resté au contact mais en devant te battre…

Même quand on est rapide, les KTM sont meilleures en moteur donc pour les doubler c’est assez compliqué. A Brno, j’avais un bien meilleur rythme qu’eux dans les virages mais dans les lignes droites et surtout dans la dernière remontée, ce n’était pas possible de les doubler. J’ai essayé jusqu’à la fin mais lors du dernier tour, j’ai compris que ça ne servait à rien de prendre des risques car ils roulaient trop vite pour que je puisse, ne fût-ce qu’essayer de les attaquer. Mais après la course, on peut estimer qu’on a été plutôt bons.

GPi : Pour 2014, tu disposes déjà de quelques touches, que ce soit en Moto2 ou en Moto3 ?

En Moto3, depuis quelques temps, j’ai quelques pistes qui me paraissent être les plus corrects. C‘est vrai que j’ai aussi eu quelques touches en Moto2 cette semaine mais ça me paraît être un peu plus compliqué parce que plus cher. On discute encore énormément mais les choses bougent vite et en ce sens, c’est encore assez difficile de dire où je serai la saison prochaine. J’ai bien une petite préférence pour un team mais actuellement, on me demande encore un peu trop d’argent par rapport à mon budget donc je cherche du financement supplémentaire.

GPi : et c’est quoi le budget pour un bon team ?

Là, en gros, je suis en train de chercher un budget de 250000 euros. C’est énorme et c’est aussi pour ça que j’espère avoir donné envie à Honda de travailler avec moi et de me conserver dans leur giron. En général, ce n’est pas comme ça que Honda voit les choses mais bon…peut-être »

Stay tuned !

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