Il y a quelques semaines, Honda annonçait sa volonté de mettre sur le marché une moto capable de concurrencer la KTM et dont les maîtres mots auraient été prix et performance.
Prix parce qu’elle était annoncée à plus de 200.000 euros l’unité. Performance parce que, comme nous le rappelait Marc Seriau, ici même, dans nos colonnes, « Honda, lassée de la domination autrichienne s’apprêtait à lancer un projet sur un moteur de RCV 213 « coupé en quatre » reprenant le même piston, les soupapes et les profils d’arbre à cames, accolé à une boîte de vitesses sophistiquée… Bref, une moto d’usine
Mais voilà, face à un constructeur autrichien qui joue le jeu en fournissant la majorité du plateau et dont les moteurs seront distribués au hasard par l’organisation dès 2014 dans le but d’empêcher ainsi tout favoritisme, les autorités compétentes n’ont guère apprécié le projet élitiste du géant japonais, sur le fond et sur la forme, et lui ont donc opposé une fin de non-recevoir lors du week-end de Grand Prix de république Tchèque » (lire ici).
Honda a donc tenté, en vain, d’amener un projet onéreux et compétitif pour participer, elle aussi, à un Championnat dont elle estime que la philosophie a été détournée par KTM.
C’est en tout cas ce qui ressort des propos de Shuhei Nakamoto, à Speedweek.
« Le Championnat du Monde Moto3 est fou. Y participer est plus coûteux que de faire du Moto2. Même les salaires des pilotes sont trop élevés. Il y a des pilotes KTM qui sont payés plus que Stefan Bradl en MotoGP. C’est quelque chose d’inacceptable. Et maintenant Mahindra s’engage aussi sur la même voie.
Est-ce que KTM croit sérieusement qu’ils peuvent vaincre Honda si nous avons mettons sur pied une équipe d’usine en Moto3 comme celle en MotoGP? La réalité est que nous sommes en Moto3 avec des intentions très différentes. Si on continue sur cette voie, KTM et Mahindra détruiront la catégorie. Nous considérons que le Moto3 est la porte d’accès au Championnat du Monde, mise en place pour aider les jeunes pilotes à faire leurs preuves à un coût raisonnable. De façon à ce qu’un jour, ils puissent arriver en MotoGP ».
Si d’un côté, on ne peut que donner raison à Nakamoto, puisqu’à la base, le passage à la Moto3 avait pour but de réduire les coûts, de l’autre, on peut également s’étonner de ses propos puisqu’à Brno, la proposition du HRC n’était finalement pas si différente de celle de KTM.
Stay tuned !
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