Enzo Boulom : « Les Français ne s’entraidaient pas alors que les Espagnols et les Italiens oui. »



A l’issue de sa première saison en RedBull Rookies Cup, Enzo Boulom termine à la quinzième place du championnat et premier tricolore. Un résultat en dessous de ses objectifs qu’il aura l’occasion d’améliorer la saison prochaine, alors qu’il sera le seul représentant Français. Apprentissage ou relations humaines, le numéro 99 nous parle des soucis qu’il a rencontrés.

 

 

 

GP-Inside : Dans l’interview faite avant le début de saison, tu nous annonçais vouloir te battre pour le top 5 à la fin de l’année. Es-tu déçu du résultat final ?
Enzo Boulom : « Au début de l’année j’étais assez déçu car je pensais pouvoir faire mieux. Malheureusement il y a plusieurs choses que je n’avais pas pris en compte, notamment la moto. Je pensais que dès l’instant où je monterais sur la KTM je serai rapide sans trop de soucis mais je me suis rendu compte qu’elle était très dur à exploiter. J’ai dû m’adapter. Ensuite il a fallu que j’apprenne les circuits que certains de mes adversaires connaissaient déjà.  Mais en général je ne suis pas vraiment déçu car j’ai bien progressé tout au long de la saison et je me suis bagarrer avec les pilotes de tête. »

Après une saison complète au guidon de la KTM, comment te sens-tu à son guidon en comparaison aux motos que tu as connu jusqu’ici ?
Enzo Boulom : « Beaucoup mieux ! J’ai pris de l’expérience et arrive à faire beaucoup plus de choses qu’en début de saison, notamment sur la prise d’angle et l’utilisation du frein arrière que je n’utilisais pas sur la Honda. »

L’apprentissage des circuits a été un gros problème ?
Enzo Boulom : « J’avais prévu de rouler sur les circuits du championnat entre les courses de la RedBull Rookies Cup cette année mais malheureusement j’ai détruit ma moto dès la première course de CEV au Mans. Dans les premiers mois je n’ai donc pas pu m’entraîner comme je le voulais car je me suis retrouvé sans moto, suite à quoi Martial Garcia m’a gentiment proposé de rouler sur sa Moto3 à moindre frais. Donc, et toujours avec l’aide de la FFM, j’ai pu m’entrainer sur certains circuits et ça m’a aidé énormément car en arrivant sur le circuit je connaissais les trajectoires, je savais ce qui fonctionnait et ce qui ne fonctionnait pas. »

Est-ce qu’il y a des pilotes qui t’ont impressionné cette année ?
Enzo Boulom : « Oui, tout d’abord Jorge Martin qui a une certaine capacité à rebondir. Il y a des moments où ça allait moins bien et d’une séance à l’autre il sait se ressaisir, se remettre en question et repasser en tête. Ça m’a vraiment impressionné. »

Lui ne sera pas ton adversaire l’an prochain, mais dans ceux qui restent, qui crains-tu ?
Enzo Boulom : « Il y a Bo Bensneyder le hollandais, Marc Garcia avec qui j’ai souvent roulé et également Fabio DiGianntonnio qui a progressé d’un coup ! Je pense me bagarrer avec ces trois-là l’an prochain. »

On espérait que le fait d’être quatre français allait vous tirer vers le haut mais finalement les résultats étaient en dessous de nos espérances. Cette année tu seras seul, penses-tu que ça sera un inconvénient ou un avantage ?
Enzo Boulom : « Je ne pense pas que ça me pénalisera car il n’y avait pas beaucoup d’entraide entre nous, ou alors ça ne marchait que dans un sens. Le plus rapide n’aidait pas forcement le moins rapide. Quand Simon (ndlr : Danilo) était un peu plus en difficulté je passais devant et le tirer un petit peu, et parfois c’était l’inverse, par exemple à Silverstone où il connaissait le circuit et pas moi. 

Mais par contre avec certain c’était complétement différent. Il m’arrivait de passer devant pour aider mais ne jamais être aidé en retour, quand j’étais derrière ça coupait immédiatement. C’est dommage car les espagnols et les italiens s’entraidaient et pas nous.»

Parallèlement à la Red Bull MotoGP Rookies Cup, prévois-tu un programme annexe pour 2015?
Enzo Boulom : « Oui. Grâce aux aides de ceux qui me font confiance, à commencer par la FFM et MG Compétition, je participerai au championnat de France FSBK lors des dates en non-concurrence, et, j’espère, à quelques courses du CEV ainsi qu’à des roulages sur les circuits de la Red Bull Cup. »

 

Stay tuned !

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