Bartholemy ne veut rien laisser à ses adversaires



En montant sur le podium du GP de Malaisie pour la 13ème fois de la saison, Esteve Rabat s’est assuré du titre de champion du monde 2014 en Moto2. Après avoir échoué dans la quête de la couronne mondiale l’an passé avec Scott Redding, Michael Bartholemy, le team-manager de l’équipe Marc VDS, tient donc sa consécration. Pourtant, à peine revenu de Sepang, le responsable de l’équipe Belge s’est de nouveau mis la pression pour obtenir le doublé de son équipe au championnat pilote. 

GP-Inside : Michael, avez-vous eu le temps de faire la fête pour le titre de Titi Rabat en Malaisie ?

Michael Bartholemy : « On aurait vraiment voulu mais nos billets d’avion étaient réservés depuis très longtemps et nous devions décoller de Kuala Lumpur le lundi matin à 1h00 donc cela ne nous laissait pas le temps de la faire. On s’est posé la question de changer les billets ou non et finalement on a choisi de ne rien modifier. On a tout de même eu le temps de se retrouver dans un hôtel près de l’aéroport pour dîner tous ensemble, boire un verre, il y avait un groupe de musique, ils ont joué « we are the champions », c’était sympa. Cela nous a laissé 4 ou 5 heures pour célébrer l’évènement avant de tous remonter dans l’avion pour revenir vers l’Europe ».

 GP-Inside : Le titre étant assuré pour Rabat, toute l’équipe va s’investir pour que Mika Kallio finisse vice-champion ?

Michael Bartholemy : « Depuis l’ouverture du championnat au Qatar, nous n’avons jamais quitté les 2 premières places du classement et ce serait vraiment dommage de perdre cette 2ème place après la dernière course. Aucune équipe n’a fait le doublé au championnat dans la catégorie intermédiaire depuis Tech3 avec Olivier Jacque et Shinya Nakano en 2000, notre but est de faire la même chose. Jamais un pilote n’avait mené le championnat de bout en bout en Moto2, on a battu le record de pole-positions en une saison, cette 2ème place et ce doublé doivent concrétiser une année absolument folle pour nous ».

GP-Inside : Tu avais mentionné une éventuelle consigne d’équipe pour aider Kallio à finir second devant Vinales, c’est encore d’actualité ?

Michael Bartholemy : « Je crois qu’un poids énorme a été enlevé des épaules de Tito Rabat à Sepang car même si tu veux essayer de ne pas penser au titre durant la course, tu y penses quand même et cela te pousses parfois à te contenter d’un podium là où tu aurais pu te battre pour la victoire. A Valence, il va de nouveau rouler totalement libéré, ce qui peut lui permettre de s’imposer devant Vinales et dans ce sens, aider Kallio ».

GP-Inside : L’idée n’est donc pas de demander à Rabat de gêner Vinales, mais éventuellement de prendre les points de la victoire ?

Michael Bartholemy : « Oui évidemment. Moi je suis pour offrir le plus beau spectacle possible à ceux qui sont en tribune et à ceux qui sont devant leur écran. Notre mission à nous, c’est donc d’y aller à fond, de marquer le maximum de points à Valence et il ne faut pas oublier que Mika Kallio est fort là-bas, il y a déjà gagné 2 fois (en 125cc en 2005 puis en 250cc en 2007, NDLR).  Ensuite il faudra voir selon le déroulement de la course… Si Mika est juste derrière Tito et que cela peut changer l’issue du championnat, on peut envisager que Tito laisse passer Mika mais on laissera vivre la course jusqu’au dernier moment avant d’intervenir si vraiment on y est obligés ».

GP-Inside : Rabat va rouler libérer et même si tu nous dis que cette 2ème place est importante, on imagine que tu seras un patron libéré pour cette dernière course ?

Michael Bartholemy : « Il est évident que pour moi aussi, depuis la fin du GP de Malaisie, la pression n’est plus comparable à celle que j’avais auparavant. Lorsque Rabat est passé sur la ligne d’arrivée, on a tous eu une énorme émotion. Je ne peux pas nier que j’irai à Valence plus décontracté qu’à Phillip Island ou qu’à Sepang. Cela étant, j’ai encore des milliers de choses à préparer avec la présentation de l’équipe MotoGP, celle de notre nouveau pilote en Moto2 (Alex Maquez, NDLR), on doit organiser une petite fête dans le paddock le samedi soir, on doit penser aux essais du lundi-mardi avec la MotoGP, définir la décoration de la moto et de la combinaison de Scott Redding. Finalement, les jours qui nous séparent de Valence sont aussi stressants que les autres. Mais c’est le prix à payer pour pouvoir passer un bon hiver et être le mieux préparé possible pour la Moto2 et la MotoGP en 2015 ».

Stay tuned !

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