Cette année, toutes les Moto3 ont vu leur régime maximum passer de 14 000 à 13 500 /mn. Pourtant, dès la première séance d’essais libres, les temps au tour ont montré que les modèles 2015 n’avaient vraiment rien à envier aux 2014!
Il s’agit évidemment du fruit d’un travail hivernal qui a porté aussi bien sur le moteur, en favorisant le couple, que sur les parties-cycles. Bien entendu, impossible d’avoir la moindre déclaration officielle à ce sujet et il faudra donc se contenter des déclarations de certains pilotes, de certaines informations glanées ici ou là, et de quelques photos…
Honda : pas de grosse évolution visible. On note toutefois la modification des échappements par la présence de deux nouveaux atténuateurs avant les gros silencieux. Sans doute une mesure en liaison avec la baisse de régime moteur et la recherche de couple.
On remarque également que les garde-boues avant du team Monlau ont perdu leurs trous de réglages de fourche, augurant d’un modèle Öhlins différent monté actellement sur les motos.
KTM : si les photos n’apprennent pas grand-chose à part que les échappements sont également plus gros, Romano Fenati est catégorique: « la moto est complètement différente et tout est mieux« . Enfin, surtout la partie-cycle, qui permet en autre de mieux tourner et de freiner plus fort, alors qu’il ressent un peu moins de puissance dans le moteur à cause du limiteur de régime.
Sur ce point, rappelons que le constructeur autrichien, qui avait connu quelques problèmes au niveau de la distribution en 2014, est directement frappé par la suppression de l’autorisation d’entretien du moteur « sous supervision » et qui interdit donc maintenant le remplacement de la chaîne de distribution et le réglage du jeu de soupapes à moins qu’ils puissent être effectués avec les scellés officiels en place (ce qui n’est pas le cas)…
Mahindra: une Mahindra équipée d’un moteur 2015 avait déjà tourné lors des derniers essais 2014, sur ce même circuit de Valence. Son moteur était notablement plus puissant ce qui permet de compenser en partie la diminution de régime moteur. Les propulseurs sont actuellement à un stade intermédiaire, de nouveaux éléments devant être disponibles lors des derniers essais IRTA.
Photo : Fabio Quartararo lors de ces essais à Almeria, la semaine dernière.