
Leopard Racing se positionne en acteur intéressé par un investissement en MotoGP après le probable retrait de Suzuki. Le patron de l’équipe a manifesté son optimisme à travailler avec Aprilia, qui lancerait là enfin son deuxième team.
Le (prochain) départ de Suzuki du MotoGP est à l’origine d’une nouvelle dynamique sur le marché des transferts. Joan Mir et Alex Rins cherchent un guidon pour 2023, mais un autre dossier se joue du côté des teams, avec la possibilité d’en introduire un nouveau.
Dans son communiqué en réaction aux rumeurs de retrait de Suzuki, la Dorna a fait comprendre qu’elle était ouverte à ce que d’autres acteurs ne rejoignent le MotoGP, dans l’optique de ne pas perdre deux motos sur la grille (24 actuellement). Et parmi ces acteurs figure l’équipe Leopard Racing.
Intéressée depuis quelques années, la structure luxembourgeoise a manifesté à Autosport son attention devant cette nouvelle situation. « Tout le paddock sait que nous sommes absolument intéressés et que nous aimerions essayer de passer ce cap, mais il y a encore un long chemin à parcourir avant que ce ne soit possible », a commenté le patron du team Leopard Racing, Christian Lundberg.
Il prend le sujet avec des pincettes, rappellant que Suzuki doit d’abord régler ses pendules : la marque est concractuellement engagée en MotoGP jusqu’en 2026, et ne peut décider de s’en aller de manière unilatérale. Il va falloir trouver un terrain d’entente avec la Dorna pour casser cet accord, avant qu’un nouveau projet ne se mette en place.
Et avec quel constructeur, si Suzuki cède bien sa place ? Christian Lundberg n’y va pas par quatre chemins : « Je pense que la seule option serait de le faire avec Aprilia car à mon avis, la Dorna doit, d’une manière, récompenser le seul constructeur de la grille qui n’a que deux motos, et aujourd’hui toutes les motos sont compétitives. »
« Ce serait très bien pour nous de travailler avec Aprilia, poursuit-il. En plus nous sommes une équipe à moitié italienne et ce serait plus facile que de travailler avec des Japonais. Je pense que ce serait la meilleure option. »
Des propos qui devraient plaire au PDG d’Aprilia Racing, Massimo Rivola. De retour en MotoGP en 2015, Aprilia a essayé d’ouvrir cette fameuse deuxième équipe ces dernières années, notamment en 2022 avec Gresini Racing, qui a fini chez Ducati. Ce n’était peut-être que partie remise pour la firme de Noale.