On ne peut prédire avec certitude quand débutera le championnat du monde MotoGP 2020. Le directeur sportif de Ducati Corse, Paolo Ciabatti, rappelle que tout est conditionné par l’évolution de l’épidémie de coronavirus.
Après l’annulation du Grand Prix du Qatar (8 mars) et le report de celui de Thaïlande (22 mars), le troisième initialement prévu au calendrier, celui des Amériques (5 avril), va devenir le premier de la saison 2020. C’est en tout cas ce qui est prévu à l’heure où sont écrites ces lignes.
La situation reste cependant imprévisible, car tout peut changer selon deux éléments principaux : la diffusion de l’épidémie de maladie à coronavirus ; les mesures restrictives mises en place par les gouvernements. Le PDG de la Dorna, Carmelo Ezpeleta, reste donc prudent, comme exprimé au micro de la radio espagnole Cadena SER : « Avec les États-Unis, le prochain Grand Prix sur la liste, nous discutons et, pour le moment, il ne semble pas y avoir de problème. Pour le moment, mais ce n’est pas à exclure. »
Chez Ducati, Paolo Ciabatti n’écarte donc aucun scénario.Comme il le raconte à Speedweek, il a vu à quel point la propagation de la maladie a rapidement fait basculer tous ses plans : « Pour le moment, il est très difficile d’évaluer si le Grand Prix des Amériques peut avoir lieu. Notamment parce que si le nombre de personnes infectées en Italie diminue, il augmente dans d’autres pays comme l’Allemagne. Il peut donc arriver que d’autres pays européens aient également à se soucier de pouvoir rentrer dans des pays étrangers.
Quand je me suis envolé pour le test du Qatar, le 22 février, il y avait moins de 200 cas confirmés en Italie. Nous sommes maintenant à plus de 2 000. Nous espérons que la situation sera bientôt maîtrisée, mais personne ne peut prédire ce qui se passera aux États-Unis. Nous devons être prêts à voyager au Texas, mais nous ne pourrons sûrement pas le planifier avant deux semaines. »
Les États-Unis en sont à 127 cas de coronavirus détectés, dont 9 morts. Le Département d’État des États-Unis (sorte de ministère des Affaires étrangères) a élevé son niveau d’alerte concernant les vols en direction d’Italie. Les Américains sont invités à « reconsidérer les voyages en Italie », ce qui correspond au niveau 3. Il leur est recommandé « d’éviter tous les déplacements vers l’Italie qui ne seraient pas essentiels ». Le niveau 4, « ne pas voyager », a même été décrété pour les voyages vers les régions de Lombardie et de Vénétie, deux des principaux foyers en Europe, « à cause du niveau de transmission du virus et de l’imposition de procédures de quarantaine ».
En conséquence, des compagnies aériennes américaines sont elles aussi en train de s’adapter à la situation et de mettre en pause leurs liaisons vers des destinations italiennes. Delta Air Lines ne voyagera plus vers Milan jusqu’au 24 avril. Même chose pour American Airlines, dont les vols vers Milan sont suspendus jusqu’au mois de mai.
Et même si les organisateurs du Grand Prix d’Argentine (19 avril) ont réassuré leur certitude quant à la bonne tenue de l’épreuve, Paolo Ciabatti y va aussi avec prudence : « Le Grand Prix d’Argentine semble très sûr, mais nous ne pouvons pas contrôler le phénomène. Là aussi, nous devons attendre. Parce que tout semblait sous contrôle en Italie avant le test du Qatar, et quand nous sommes revenus après cinq jours, la situation était complètement différente. Malheureusement, ces virus n’ont pas de frontières nationales. Personne ne sait comment et où ils se répandront à l’avenir. » L’Argentine vient de détecter son premier cas de coronavirus.
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