Binder déjà sous pression

Signé jusqu’à fin 2022, Darryn Binder aura peu de temps pour montrer qu’il mérite sa place en MotoGP, alors que des critiques à son encontre se sont élevées lors de son transfert au WithU Yamaha RNF MotoGP Team.

Darryn Binder est l’un des cinq rookies de la saison 2022 de MotoGP. Le Sud-Africain a été promu dans le nouveau WithU Yamaha RNF MotoGP Team, directement depuis la catégorie Moto3, grâce à l’ingéniosité de son manager qui a su manoeuvrer face à la situation délicate de l’ancienne structure Petronas (lire ici).

Il y arrive avec le plus petit palmarès de la grille : une seule victoire en 117 départs dans la petite catégorie, où il a roulé de 2015 à 2021, et pas une seule situation où il s’est battu pour le titre de champion du monde.

Sa présence à un tel niveau a été vivement critiquée, et son parcours incite à croire qu’il lui faudra un peu de temps pour se faire à la catégorie. La Yamaha YZR-M1 est le prototype le plus « facile » à piloter, ce qui pourrait jouer en sa faveur. Mais la tâche ne s’annonce quand même pas facile. Le premier test de pré-saison, à Jerez, l’a vu terminer en dernière place.

À peine arrivé, Darryn Binder a donc déjà le feu des regards braqué sur lui, et il se trouve aussi sous pression contractuelle. Il a en effet été engagé pour un an par Yamaha, avec une option d’un an s’il y a désir de prolongation des deux côtés. En d’autres termes : sa place sur la grille en 2023 n’est pas assurée. Il lui faudra prouver qu’il la mérite, et sans trop tarder, sous peine de la perdre.

D’autant plus que les candidats à un éventuel remplacement existent. D’un côté, Toprak Razgatlioglu pilote Yamaha en Superbike et en lice pour un possible transfert en MotoGP. De l’autre, une grille Moto2 pleine de jeunes pilotes désireux de faire le grand saut. Sans parler du dossier Raul Fernandez, à qui l’on prête l’intention de rejoindre les Bleus, son désir initial avant d’être verrouillé par KTM.