Comment Marc Marquez vit le confinement

Marc Marquez est à Cervera, où il passe les journées avec son frère Alex en attendant la reprise du championnat du monde. En connexion avec la DAZN, il a raconté, entre autres choses, quelques bribes de son quotidien en ces temps de confinement.

Le confinement : « C’est difficile. J’en ai profité pour ranger ma chambre. Je sors de chez moi et je vais à la salle (privée, NDLR) en voiture, c’est à 100 mètres et je m’entraîne là. C’est difficile, mais c’est un acte de responsabilité. C’est aussi une leçon de vie, pour tous. Ça va nous unir beaucoup plus. Les vrais héros sont le personnel soignant. Nous les apprécierons beaucoup plus dans le futur. »

La blessure à l’épaule : « Petit à petit, l’épaule va mieux. Avant la quarantaine j’ai fait du motocross, du ‘flat track’. Ça me cause plus de problèmes que prévu. Mais le nerf s’active et donne des signes de vie. Les docteurs prennent soin de moi. »

L’objectif en 2020 : « Quand tu vois les statistiques tu es fier, ça montre que le travail est bien fait. Mais elles ne doivent pas être une obsession. Chaque année, l’objectif est d’être champion. Pour l’instant 2019 a été la meilleure année. Ce sera très difficile à égaler ou faire mieux. Mais c’est pour ça qu’on est là : essayer de le refaire, ou améliorer. »

Les pilotes Yamaha : « Fabio calque en course le rythme des essais, c’est chaque fois plus difficile de le battre. Maverick a plus de mal là-dessus, même si maintenant il progresse. Moi aussi j’ai perdu des duels à cause de l’inexpérience. Il apprend et en 2020, quand nous reprendrons la course, il sera certainement l’un des rivaux à battre. Il lui a manqué la victoire en 2019, mais il a démontré beaucoup. Tu n’as pas besoin de gagner pour prouver que tu peux te battre pour le titre. C’est plus quelque chose de mental. L’effet Fabio a agité Yamaha. Les pilotes étaient un peu perdus et un rookie a fait la pole à Jerez : ensuite, tous ont commencé à bien rouler. Fabio est rapide et teigneux. Quand ils ont la piste libre les pilotes Yamaha peuvent imprimer un rythme, et c’est le plus important en MotoGP. »

Les pilotes Suzuki : « Les Suzuki avaient été très rapides lors de la pré-saison 2019, mais seul Rins l’avait été. Là Mir a fait un grand pas en avant, et la Suzuki a progressé. Les deux sont compétitifs. Aux tests, il y avait une guerre psychologique dans le box. Un des points clés est la régularité et l’adaptation à différents circuits et facteurs. Rins est très rapide, peut-être lui a-t-il manqué de la constance. Mais avec les années il va en progressant avec l’expérience. Alex est le plus travailleur en MotoGP. C’est incroyable d’abandonner, et revenir le jour d’après avec la même motivation. »

Jorge Lorenzo : « Comme tout le monde, son annonce à Valence m’a surpris. Je m’en suis rendu compte en déjeunant, sur Twitter, je regardais les informations et c’est là que je l’ai lu. Il a eu du mal à s’adapter à la Honda et les blessures ne l’ont pas aidé. Lorenzo s’est retiré parce que, selon lui, il avait eu peur. Peut-être qu’il avait peur par rapport à la Honda, car s’il est capable de monter sur une autre moto et d’envisager de faire un Grand Prix à Barcelone, c’est qu’il n’a pas peur du sport moto. Non ? Peut-être qu’il a pris peur de cette moto, ou qu’il ne l’a pas comprise. »

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