Coronavirus : le GP des Amériques sérieusement menacé



La propagation du nouveau coronavirus ne devrait pas permettre la bonne tenue du Grand Prix des Amériques à Austin, le week-end du 5 avril.

Mais où diable commencera le championnat du monde MotoGP 2020 ? Après avoir dû renoncer au Grand Prix du Qatar – à cause de l’impossibilité des pilotes et employés italiens de s’y rendre –, après avoir dû reporter leur voyage en Thaïlande – sur les consignes du gouvernement pour lutter contre l’épidémie de coronavirus –, voilà que le paddock devra sans doute faire une croix sur l’épreuve prévue aux États-Unis, du 3 au 5 avril.

C’est en tout cas le scénario qui est en train de se dérouler à cause de la propagation de la maladie. D’abord parce que la situation en Italie a encore évolué, en mal : 9 172 cas confirmés, 463 morts et des chiffres qui grandissent à toute vitesse (1 797 cas et 97 morts supplémentaires en vingt-quatre heures).

En conséquence, le premier ministre Giuseppe Conte a appelé tous les Italiens à « éviter les déplacements » sur le territoire national et a ordonné une « interdiction de rassemblement ». Le pays est confiné et de nombreuses activités sont à l’arrêt – suspension du championnat de football, fermeture des écoles et des universités, des stations de ski…

Or, plusieurs pilotes, employés des équipes et de l’organisation du championnat sont là-bas. S’ils sont autorisés à sortir du pays, ils risquent de devoir faire face à des mesures restrictives au passage d’autres frontières. Au Qatar, toute personne ayant séjourné en Italie au cours des deux dernières semaines devait suivre une période de quarantaine de 14 jours. Cela a mené les organisateurs à annuler le programme MotoGP. Cela se répétera-t-il aux États-Unis ?

Il n’y en aura peut-être même pas besoin pour faire annuler le Grand Prix des Amériques, car la situation de l’autre côté de l’océan commence aussi à devenir préoccupante. Le bilan s’est alourdi (605 cas détectés et 22 morts), plusieurs États sont passés en état d’urgence et annulent des événements. C’est notamment le cas à Austin, ville qui doit accueillir l’épreuve dans un peu moins de quatre semaines.

La situation reste conditionnée à l’évolution de l’épidémie, mais tout porte à croire qu’une amélioration soudaine n’aura pas lieu dans ces prochains jours. « Maintenant que le coronavirus a pris pied dans de nombreux pays, la menace d’une pandémie est devenue très réelle », a déclaré le directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

La tenue du Grand Prix des Amériques est donc sérieusement menacée. De fait, les organisateurs du championnat réfléchissent déjà à un plan B – rouler le même week-end mais à Indianapolis ? Aller à Sepang, comme le propose Razlan Razali  ? Décaler l’épreuve à début novembre ? Faire deux manches à un autre endroit pour la rattraper ? C’est de cela qu’il sera question dans les prochains jours.

Le président de la Fédération internationale de motocyclisme, Jorge Viegas, ne l’a en tout cas pas caché à Catalunya Radio : « Les chances d’effectuer le Grand Prix des Amériques le 5 avril sont très faibles. Nous travaillons pour chercher des dates alternatives pour la course d’Austin. Mais pour le moment, les choses évoluent si vite que nous ne pouvons rien dire de plus. »

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Austin : événements annulés, GP en danger

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