« Personne n’est autant en adéquation avec la Yamaha que Fabio Quartararo cette année (…) Il a remporté de nombreuses victoires en ligne droite alors qu’il perd beaucoup en ligne droite. » – Andrea Dovizioso.
Fabio Quartararo est en route vers le sacre suprême en MotoGP. Ce faisant, il va (probablement) devenir le premier pilote Yamaha champion du monde depuis 2015 (Jorge Lorenzo), le premier pilote sans titre dans les autres catégories champion du monde depuis 2007 (Casey Stoner), et le premier pilote français champion du monde de toute l’histoire de la catégorie reine,
Le titre MotoGP, Andrea Dovizioso a plusieurs fois tenté de l’obtenir, en vain. Triple vice-champion du monde de 2017 à 2019, l’Italien a assisté en spectateur à la domination de Fabio Quartararo en 2021. Il n’avait en effet pas de guidon, et n’est revenu à la compétition qu’en septembre dernier, au Grand Prix de Saint-Marin, le quatorzième des dix-huit au programme.
En renfilant les gants, Andrea Dovizioso est remonté sur la Yamaha YZR-M1. Pas exactement la même que celle de Fabio Quartararo, car la base de la sienne date de 2019 (contre 2021 pour le Français), mais assez pour se rendre compte que le déficit de puissance compliquait ses affaires en bagarre. Ce qui donne encore plus de valeur aux succès de Fabio Quartararo, a-t-il expliqué à MotoGP.com.
À vrai dire, l’Italien ne pensait pas voir son adversaire être autant au sommet, en raison des difficultés rencontrées en 2020. Le Niçois avait débuté la saison par deux victoires, avant de perdre pied et terminer « seulement » septième classement général.
« Je ne m’attendais pas à ce que Fabio domine comme ça. Ce qu’il a montré est génial, parce que personne d’autre que lui n’était autant en adéquation avec la Yamaha cette année. L’an dernier, Fabio a remporté les deux premières courses à Jerez, puis il a beaucoup souffert jusqu’à la fin de la saison. C’est pourquoi je ne le voyais pas performer aussi régulièrement cette année, concède-t-il. Il a fait des performances folles car il perd beaucoup en ligne droite, et malgré cela, il a remporté de nombreuses victoires en solitaire. Il a donc dépassé ses adversaires puis les a distancés. C’est difficile ! Son équipe fait un excellent travail. »
« En revanche, j’avais plus confiance dans les deux pilotes Suzuki, poursuit-il. Je ne sais pas pourquoi ils ne sont pas aussi forts que l’an dernier. Il est impossible de l’évaluer de l’extérieur. » Le champion du monde en titre, Joan Mir, est actuellement troisième du mondial, tandis que son coéquipier Alex Rins est douzième. Aucun des deux ne s’est encore imposé cette saison. Il leur reste trois Grands Prix pour débloquer le compteur.