Espargaro : Zarco ? « Il n’y a pas de dieu en moto »



Le bilan de l’année écoulée, l’apport de Dani Pedrosa, le passage de Johann Zarco : Pol Espargaro s’est livré dans un long entretien donné à nos confrères espagnols de Motosan. Nous vous proposons la traduction des éléments les plus intéressants.

La saison 2019 : « Je veux toujours plus, et je suis très frustré quand les choses ne se passent pas bien, comme lors de la tournée outre-mer où nous étions un peu perdus. Physiquement j’ai recommencé à souffrir. J’ai commencé l’année avec des séquelles de l’accident de Brno, mais petit à petit je me suis senti mieux, et ça a coïncidé avec mon meilleur moment de la saison, qui s’est brusquement arrêté avec la blessure en Aragon.

Je crois que le bilan doit être positif. Nous avons terminé 11e au classement général, ce qui n’est pas facile avec le niveau des motos et des pilotes qu’il y a – encore moins pour nous qui devons mélanger la préparation des courses avec le développement de la moto, ce qui limite notre temps. Nous sommes entrés dans le top-10 huit fois et nous avons eu de bons moments, comme les essais à Austin et Misano, et surtout la course du Mans. La moto a progressé et nous continuons à faire des pas en avant intéressants. »

Johann Zarco : « Ce qui est clair, c’est que Johann arrivait avec des galons pour être le numéro 1 et pour nous faire franchir un cap. C’était juste par rapport à ce qu’il avait fait avec Yamaha. Mais ça ne s’est pas passé comme ça. J’ai toujours dit que j’avais très envie de l’avoir dans le box, parce que ça pourrait nous servir pour nous étalonner, pour moi comme pilote et pour la moto avec quelqu’un de rapide à guidon.

Mais en moto, 2 + 2 ne font pas toujours 4, j’ai toujours dit que je crois qu’il n’y a pas de dieux, et parfois un pilote ne s’adapte pas à une moto et les choses se passent mal. Et ça ne veut pas dire que la moto est mauvaise, même s’il est sûr que la notre est complexe, qu’elle demande beaucoup de travail et de sacrifice. »

Dani Pedrosa : « L’arrivée de Dani a été importante parce qu’elle done une autre dimension au travail de développement, et parce qu’il amène des idées. C’est un pilote avec beaucoup de sensibilité, très technique et expérimenté. Cela permet d’apporter des touches dans de nombreux domaines et de nous ouvrir les yeux sur beaucoup de choses. Il apporte des éléments, des concepts et des manières de travailler. Le fruit réel de ce travail, nous commencerons à le voir cette année. Aussi parce qu’il a commencé tard à cause de son opération, et qu’ensuite il a eu beaucoup de malchance avec la météo lors de ses tests.

Nous partageons toutes les informations. Il me questionne beaucoup quand j’essaie de nouvelles nouvelles, oi quand il est sur les Grands Prix. Et je lui pose des questions quand il travaille sur la moto. C’est un luxe de l’avoir ici. Nous ne parlions pas beaucup quand il était encore en compétition, et ça a été une découverte personnelle. »

Être le plus vieux des pilotes KTM : « Je ne crois pas [que ce soit un problème]. Il me semble qu’en général nous sommes tous assez jeunes, et qu’aujourd’hui on voit que les carrière sportives sont plus longues et l’âge n’est pas un facteur déterminant. Pour nous c’est bien d’avoir des pilotes rapides et talentueux, parce qu’on peut apprendre de tous.

Je l’ai dit dès le début de l’année avec Miguel. Il arrivait sans l’influence d’une autre MotoGP, donc parfois il faisait des choses que je ne faisais pas et nous apprenons de ça. C’est vrai que pour le développement d’une moto l’expérience est important, et plus il y a des nouveaux plus j’ai du travail. Même si je crois qu’à ce sujet, KTM est sur un bon chemin. »

Le coéquipier parfait : « Le coéquipier parfait est le premier que tu veux battre. En tant qu’usine, c’est bien que viennent des pilotes qui peuvent aider à travailler sur la moto, mais c’est un sport très individuel, donc je m’en fiche un peu de comment est mon coéquipier. Et en général je me suis bien entendu avec tous ceux que j’ai eu, Efrén, Olivé, Debise, Axel, Bradley, Johann… Ce que j’aime, c’est avoir un pilote fort, parce qu’avec de la compétition en interne on avance plus. »

Stay tuned !
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« Un retour dans le top-7 ou 10 » est l’objectif de Zarco

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