Arriver sur une course en étant diminué, comme Cal Crutchlow au Sachsenring (3e), est-ce toujours négatif ? Dans le dernier podcast de motogp.com, l’ancien pilote John Hopkins dit savoir « par expérience qu’être blessé, cela présente aussi des avantages ».
La performance de Cal Crutchlow au Grand Prix d’Allemagne en a surpris plus d’un. Alors qu’il était incertain à cause d’une blessure, le pilote LCR Honda s’est surpassé et est monté sur le podium (3e). Une surprise, oui. Mais dans l’analyse post-course qu’il en fait, l’ex-pilote MotoGP John Hopkins explique que le fait d’être arrivé dans une position d’homme blessé a pu l’aider :
« Les attentes sont moins élevées, cela retire beaucoup de pression de vos épaules. Chaque pilote a de très hautes attentes concernant lui-même. Crutchlow sait également qu’il est parmi les leaders, qu’il devrait pouvoir se battre pour le podium à chaque course. Cela n’a pas si bien fonctionné lors des manches précédentes, mais il est parfois utile qu’arrive un petit changement, comme une blessure mineure. »
Loin de là l’idée de dire qu’il faut se blesser, évidemment. Mais oui, cela peut aider : « Physiquement, ce sera toujours un défi, même si l’adrénaline sur la moto peut aider à se surpasser. Mais en ce qui concerne le mental, dans un tel cas, en tant que pilote, vous commencez toujours avec moins d’attentes – de la part des fans, de votre équipe et de vous-même. »
Pour rappel, John Hopkins a été pilote en catégorie MotoGP de 2002 à 2008. L’Américain a participé à 112 Grands Prix sur trois constructeurs différents (Yamaha, Suzuki, Kawasaki), décrochant 4 podiums dans sa carrière – tous en 2007 sur la GSV-R. Il a ensuite fait un peu de SBK, étant notamment vice-champion de Grande-Bretagne de Superbike en 2011.