Le Mans : Quartararo « en confiance », prêt à « donner le maximum »

Arriver au Mans en tête du championnat MotoGP, les atouts de la M1, ses objectifs pour 2021 : Fabio Quartararo a fait le point sur sa situation lors de la visioconférence de presse du Grand Prix de France, qui s’est tenue ce lundi en compagnie de Johann Zarco et des organisateurs de l’épreuve. Voici ce qu’il faut retenir des déclarations du pilote Yamaha.

Le GP de France : « On a énormément de chance de garder notre GP national. C’est vrai que le public nous manque, mais il y a eu beaucoup de courses annulées et on peut être très contents de faire le GP de France. On a la chance de l’avoir et il faudra faire le maximum. C’est toujours spécial d’arriver sur ce Grand Prix, car ce n’est pas comme l’Espagne et l’Italie où normalement ils ont en deux ou quatre ; nous on en a un seul, donc il faut en profiter et je compte bien le faire. »

Les conditions du week-end : « Je pense que l’an dernier il faisait aussi assez frais, et si je ne me trompe pas il faisait 12-13 degrés sur la grille à Barcelone. On va dire qu’on a ‘l’habitude’ d’avoir des conditions fraîches au Mans, on a jamais vraiment eu 25 degrés sur le circuit. La semaine dernière il y a eu beaucoup de pluie, mais si on regarde pour samedi et dimanche on dirait que ça a l’air mieux. Je pense que mon approche sera la même dans toutes les conditions : il faut donner son maximum. Le choix de pneus sera très important et on espère avoir des pneus performants dans les conditions fraîches. »

La Yamaha au Mans : « L’an dernier ça s’est super bien passé, malheureusement en qualification j’ai fait un mauvais choix : j’ai voulu partir avec des pneus slicks dans des conditions difficiles, je suis retourné au box mettre des pneus pluie mais les meilleures conditions (pour aller vite) étaient dans les premiers tours. Mais en course j’ai eu un très bon rythme, j’ai fait le tour le plus rapide en fin de course et je pense que la M1 performe super bien au Mans. Maintenant il faudra voir avec les nouvelles carcasses Michelin, car toutes les machines sont très proches, mais on sent que la M1 s’adapte très bien sur ce circuit : on a vu la victoire de Maverick en 2017, aussi de Lorenzo en 2015. Je pense que ça peut être un très bon GP pour nous, j’ai la motivation au maximum et j’ai vraiment hâte d’être à vendredi. »

Souvenirs au Mans : « Je n’ai pas fait de supers résultats, mais je peux dire que notre performance en course l’an dernier est peut-être l’un de mes meilleurs souvenirs, car elle me donne encore plus d’envie d’arriver au circuit Bugatti. On a fait le meilleur tour en course et on avait un super rythme jusqu’à la fin, donc je me sens vraiment en confiance. Comme pire souvenir, on va dire la première année en 2015, où je tombe alors que j’étais troisième. »

Être en tête du championnat : « C’est sûr que ça me fait bizarre, je n’ai jamais été leader du championnat en Moto3 ou en Moto2, et là je le suis en MotoGP à la mi-saison. Il y a peut-être une pression supplémentaire, mais je ne la vois pas vraiment comme une pression. On est devant avec 8 points d’avance sur Mir, c’est plus une motivation. J’arrive à mon GP de France en tête et c’est quand même extraordinaire. Je me sens bien mentalement, j’ai hâte de faire mes premiers tours et voir quel potentiel on a pour ce week-end. »

Les qualités de la Yamaha pour la suite de la saison : « L’un de nos points forts, c’est le tour rapide. Si je me trompe pas, Yamaha a fait la majorité des poles cette année. On sait qu’en partant devant on a un avantage. À Barcelone Maverick a fait un très mauvais départ et est resté bloqué derrière. L’un des avantages de notre moto est qu’on peut faire un tour très rapide en qualification, et en général le rythme de la Yamaha est bon. »

« Partir en première ou deuxième ligne est un avantage et ce sera super important pour les prochains GP. Je pense surtout à Aragon, un circuit avec une très longue ligne droite et où on aura du mal, mais à Barcelone c’était pareil : la ligne droite était longue et on a quand même pu se battre devant. »

2021 : « Je roule déjà avec une moto officielle, on a eu du mal à l’avoir pour 2020 mais on a finalement réussi à avoir un accord avec Yamaha, donc pour moi l’objectif sera le même. Je pense qu’on est performants cette année, on a réussi à avoir nos premières victoires à Jerez puis Barcelone, on a également eu des moments difficiles mais je me sens bien. J’aurai toujours une moto officielle mais dans une autre structure. J’emmènerai pas mal de mes mécaniciens et mon chef-mécano, donc on change de structure mais les objectifs seront les mêmes. »

Relations avec Zarco, Rossi et Viñales : « J’ai une très bonne relation avec tous. Avec Johann c’est super cool d’avoir cette relation, on est les deux seuls pilotes français du championnat donc c’est vraiment cool qu’on se soutienne. Avec Valentino c’est toujours spécial car c’est mon idole depuis toujours, et j’ai une très bonne relation avec lui. Avec Maverick c’est un peu plus spécial, je m’entends bien avec mais l’an prochain on sera coéquipiers, et on dirait qu’on se bat déjà tous les deux pour ça cette année. Mais j’ai de bonnes relations avec les trois, et avec tout le monde dans le paddock en général. »

Ce qu’il prendrait de Zarco : « Ses qualités sur le séchant. Ce sont des conditions où j’ai vraiment du mal à m’adapter, et c’est l’un de ses atouts les plus importants. On l’a vu aller très vite à Brno l’an dernier, donc si je devais choisir un atout à prendre ce serait celui-là. Mais je sais que Johann a fait plein de choses, en 2017 il s’est battu pour des victoires, donc c’est un grand pilote et on peut beaucoup apprendre de lui. »