Jack Miller : « Ça teste ton niveau de motivation »



Depuis l’Australie, où il s’entraîne en attendant la reprise du championnat, Jack Miller donne de ses nouvelles via un communiqué-entretien publié sur son site officiel. « On a l’impression d’être coincé au purgatoire », commente-t-il au sujet de la situation actuelle, conditionnée par l’épidémie de coronavirus.

Auteur d’une belle fin de saison 2019 (2 podiums lors des 3 dernières courses), Jack Miller espérait poursuivre sur ce rythme en 2020. Son ambition : briller afin d’obtenir un guidon dans une équipe officielle en 2021. Cinquième du dernier test de pré-saison, à Losail, il faisait partie des candidats au podium. Comme tout le monde, il a appris la nouvelle de l’annulation peu avant de s’envoler pour le Qatar.

Jack Miller était alors chez lui, en Andorre, prêt à partir. « Quand le Grand Prix du Qatar a été annulé, on savait que celui Thaïlande le serait aussi, et qu’ils ne nous laisseraient jamais aller aux États-Unis si ces deux étaient annulés. Dès que je l’ai compris, et en sachant qu’il faisait froid et neigeait en Andorre, j’ai décidé qu’il était temps de rentrer à la maison », raconte-t-il. Il a alors pris un vol pour l’Australie, son pays natal.

« Ces dernières semaines, c’est la première fois que je passe autant de temps en Australie depuis une dizaine d’années », poursuit le pilote Ducati. Il apprécie de pouvoir passer du temps avec ses proches, même si « tu souhaiterais que ce soit pour de meilleures raisons. Ça craint de ne pas pouvoir rouler. Mais il y a du positif à tirer de tout », argue-t-il.

L’épidémie de coronavirus est pour l’heure relativement contenue en Australie (2 806 cas détectés, 13 morts), en comparaison avec d’autres pays comme l’Italie (74 386 cas détectés, 7 503 morts). S’il n’a pas trop discuté avec des personnes en Europe, Jack Miller a pris des nouvelles auprès de son patron d’équipe, Paolo Campinoti, pour s’assurer que le staff Pramac Racing va bien. « L’Italie a été l’un des pays les plus durement touchés, donc c’est difficile de ne pas penser à eux », s’inquiète-t-il.

Pour ne pas perdre le fil, Jack Miller n’a pas changé sa routine : se lever tôt, courir, faire du vélo et même du motocross. Il profite de la chaleur australienne pour s’entraîner dehors. « Il serait facile de perdre de la motivation, s’entraîner un peu moins, prendre quelques kilos… J’essaie vraiment de l’éviter, parce que dans le passé j’ai souffert pour perdre du poids. J’a travaillé très dur sur cet aspect de mon pilotage donc je vais continuer comme ça. » 

« On a l’impression d’être coincé au purgatoire », commente-t-il au sujet de la situation à laquelle est confrontée le championnat. Les quatre premiers Grands Prix ont été annulés ou reportés, et les courses du mois de mai devraient aussi être décalées« Je ne vais pas mentir, le fait de ne pas avoir une date spécifique à laquelle se raccrocher teste ton niveau de motivation. Tu passes l’hiver à te préparer, tu fais les essais et puis tout s’arrête. Ma vie est dictée par des dates : rouler cette semaine, voyager la semaine d’après, tester la semaine suivante… Et maintenant, tu ne sais pas vraiment et il n’y a aucun moyen de savoir. Ça peut reprendre en Catalogne, à Assen… Qui sait ? »

Jack Miller termine avec une pensée pour ses fans, et les fans de sport en général : « Il y a tellement de gens, dans tellement d’endroits, qui aiment le MotoGP et à qui ça manque. Pour quiconque aime le sport, c’est difficile quand tout ce que vous aimez tellement s’arrête. Vous ne réalisez pas à quel point vous comptez sur le sport pour vous évader, à quel point vous êtes passionnés, jusqu’à ce qu’il ne soit plus là. Je sais que c’est dur, mais nous reviendrons. »

Informations concernant le coronavirus et les consignes sanitaires à respecter disponibles ici

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