Son début de saison, Alex Rins, la Suzuki : le rookie Joan Mir donne quelques clés après les trois premiers Grands Prix MotoGP de l’année.
Les premiers pas de Joan Mir en MotoGP sont intéressants. Champion du monde Moto3 en 2017, passé en Moto2 le temps d’une saison, l’Espagnol est arrivé en catégorie reine à 21 ans dans le Team Suzuki Ecstar. Son premier GP, au Qatar, a été excellent (8e, meilleur rookie). En Argentine, il a dû abandonner après avoir rencontré des soucis à l’arrière de sa machine. Et au Texas il a manqué le coche (17e), pénalisé pour un départ volé.
Une déception pour l’Espagnol. « Nous avons analysé les 10 derniers tours d’Austin et mon rythme était celui du podium. Cela me fait râler de savoir cela après avoir raté mon départ, mais le rythme, nous l’avons, a-t-il assuré lors d’une visite dans un magasin Dainese de Madrid. Il me manque de l’expérience, un peu de chance et de confiance. J’ai besoin de rouler pour retrouver de la confiance. »
D’autant plus que d’après Mir, la Suzuki a ce qu’il faut pour rouler devant. « À Austin, il ne lui manquait rien. Je suis entré dans le box et j’ai dit : c’est parfait. Plusieurs choses peuvent être améliorées, mais je la mets à un niveau similaire aux autres. Alex a gagné la course d’Austin. En Argentine nous avons un peu souffert, parce qu’avec moins d’adhérence la moto va moins bien. »
L’Espagnol estime par ailleurs que son coéquipier Rins peut jouer le titre, notamment parce que la GSX-RR « est compétitive. Bien sûr, cela dépend des circuits où nous souffrons plus ou moins. En course, nous sommes toujours là et tout le monde compte sur la Suzuki, sur Alex, pour jouer la victoire ou faire un podium ». Quels points améliorer ? « Travailler pour être meilleurs en qualifications », dit-il, comme Rins quelques jours plus tôt.
Joan Mir a également pris le temps d’aborder le côté psychologique. La chute ? Il dit ne pas y penser. « La peur est de ne pas être compétitif. Tu arrives avec cette peur : « dans quoi est-ce que je m’embarque ? Je ne veux pas être le dernier. » »
Le MotoGP arrive en Europe, et Mir est prêt pour son premier GP à domicile, en Espagne. « Je suis impatient de faire le tour d’honneur. Jerez, c’est incomparable. Je veux voir ce que c’est que d’être pilote MotoGP à Jerez. » Il cherchera à y obtenir « un bon résultat. Je crois que c’est très important pour ma confiance, après deux mauvaises courses ».