Qualifié 20e à Portimao, Joan Mir termine la saison 2020 sans aucune pole position glanée. Il est le premier champion du monde sans pole depuis Wayne Rainey, en 1992.
Être mal qualifié le samedi n’empêche pas de briller le dimanche, en course, à condition de savoir doubler et être efficace en piste pour se faufiler dans le peloton jusqu’au sommet. À ce jeu-là, le meilleur cette année n’est autre que le champion du monde Joan Mir.
Pilote le plus régulier de la saison – 7 podiums sur 13, 10 épreuves terminées dans le top-10 –, l’Espagnol a construit son titre sur sa capacité à effectuer des remontées. Les résultats de (de 10e à 5e), Misano 2 (de 11e à 2e) ou encore Aragon 2 (de 12e à 3e) en témoignent. Il lui faudra un nouvel exploit du genre pour briller à Portimao, car il s’est manqué aux essais et ne partira que 20e. Sa pire qualification depuis le Mugello 2019.
Cet échec au Portugal lui fait terminer la saison sans pole position à son actif. Cela faisait 28 ans qu’un champion du monde n’avait pas été sacré sans jamais partir au moins une fois depuis la première place de la grille. Il s’agissait de Wayne Rainey en 1992, dans la catégorie 500cc. L’Américain était cependant parti 9 fois depuis l’une des trois premières places. Joan Mir, lui, ne s’est élancé depuis la première ligne qu’une seule fois (Spielberg, Grand Prix d’Autriche).
Si la Suzuki GSX-RR est aujourd’hui décrite comme la moto la plus homogène du plateau, les qualifications ne font clairement pas partie de ses points forts. Le second pilote, Alex Rins, n’a pas non plus démontré autant de vitesse aux essais (2 premières lignes) qu’en course (4 podiums dont une victoire). La dernière pole de Suzuki en MotoGP remonte d’ailleurs à juin 2015, quand Aleix Espargaro avait dominé les essais du Grand Prix de Catalogne.
Si la Suzuki n’est pas l’arme absolue sur un tour, ces statistiques tiennent aussi, peut-être aux caractéristiques des pilotes actuels. Joan Mir n’a jamais été un grand spécialiste de la qualification : seulement 2 de ses 85 départs se sont faits depuis la pole, alors qu’il compte 2 titres de champion. Alex Rins a lui fait mieux avec 17 poles (13 en Moto3, en Moto2) en 150 courses, mais aucune en MotoGP.
Victime de problèmes électroniques ce samedi, Joan Mir est néanmoins confiant quant au potentiel de son rythme de course. Il se fixe pour objectif d’arriver dans le top-7, si aucun souci particulier ne vient le perturber pendant le warm-up. « Si je fais la course de ma vie, je peux peut-être monter sur le podium, mais je ne le sais pas. Cela dépendra beaucoup des sensations que j’aurai ce dimanche. »
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Championnat MotoGP après Valence 2 : 1. Mir 171 pts, 2. Morbidelli 142 (-29), 3. Rins 138 (-33), 4. Viñales 127 (-44), 5. Quartararo 125 (-46), 6. Dovizioso 125 (-46), 7. Espargaro 122 (-49), 8. Miller 112 (-59), 9. Nakagami 105 (-66), 10. Oliveira 100 (-71)… Classement complet
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