Une santé qui l’handicape, des attentes pour la nouvelle Honda, la volonté de gagner à nouveau : Jorge Lorenzo a fait le point à Crash.net avant la finale de la saison 2019. Voici ce qu’il faut retenir de ses déclarations.
De lourdes blessures : « Je progressais à chaque course, je connaissais mieux le moto et j’introduisais de nouveaux éléments qui me permettaient de progresser. Donc au Mans j’ai pu terminer 11e, à seulement 14 secondes du vainqueur. À Barcelone j’étais assez rapide au début, j’étais dans le groupe de tête mais j’ai chuté. J’ai ensuite eu une grosse chute au test, où j’ai eu de la chance de ne pas être sérieusement blessé. Mais lors de ce lundi de test à Barcelone, quelque chose a changé. J’ai eu une petite blessure, déjà dans mon dos.
En arrivant à Assen j’étais déjà blessé, donc quand j’ai chuté j’ai pris un gros impact et j’ai été sérieusement blessé. De là, ça a stoppé ma progression. Je n’ai fait quasiment aucun sport pendant deux mois. ma condition physique a empiré très rapidement. Je souffre toujours de ce problème de dos quand je dors et après chaque session. Ça va mieux, chaque semaine je me sens mieux, mais je souffre toujours. »
Se remettre en selle : « C’est dur parce que c’est une grosse blessure. Ça met du temps à guérir. Mais je n’ai pas pu m’arrêter parce que nous avons des courses, des courses, des courses. Chaque fois que je fais une course, j’ai mal pendant deux jours au dos. Ensuite je me remets, et arrive la course suivante. Donc je n’ai pas eu un ou deux mois de récupération totale. C’est, je crois, ce dont j’ai besoin à la fin de la saison.
Si chaque fois que vous poussez vous prenez une grosse chute, votre confiance sur la moto n’est pas la même. Donc je pense que c’est une combinaison de choses. En MotoGP, si vous n’êtes pas à 100 % en forme et à 100 % sûr, c’est très difficile d’être compétitif. Je pense que c’est mon plus gros problème pour le moment. »
La Honda 2020 : « Je ne sais pas exactement ce qu’ils font à l’usine. Je pense qu’ils ont mes commentaires, mes sensations sur la moto. Ils savent exactement ce que je ressens et ce que je pense qu’ils devraient faire, ou quelle doit être la principale priorité. Mais savoir ce qu’on doit faire est une chose, le faire et voir si ça porte vraiment ses fruits en piste en est une autre. »
Les rumeurs de retraite : « Les gens regardent mes résultats et imaginent des choses, supposent des choses. Mais entre ça et la réalité, il y a de grandes différences. »
2021 : « On ne peut pas penser à la pomme quand l’arbre n’est pas encore planté. Chaque chose vient en son temps. Si les résultats s’améliorent beaucoup, Honda sera content et je serai content, donc il s’agira de renouveler le contrat. Si ce n’est pas le cas, chacun prendra une direction différente. C’est la logique de ce sport. Mais vous ne pouvez pas penser à ce qui va arriver dans trois, cinq ou sept mois. Ça ne vaut pas le coup. Surtout quand je galère à obtenir de très bons résultats. Donc je dois me concentrer à essayer de faire beaucoup mieux avec la Honda, et c’est ce que j’essaie. »
Gagner avec la Honda : « Aujourd’hui ça semble vraiment loin, mais c’est une possibilité. Maintenant, c’est très difficile. C’est très difficile de m’imaginer gagner une course. Mais pour le faire, je dois être beaucoup, beaucoup plus proche des pilotes les plus rapides. Pour le moment ce n’est pas possible.
Oui, en MotoGP tout peut arriver. Vous pouvez avoir une course étange, vous pouvez parfois être chanceux, mais je ne veux pas gagner une course parce que j’ai été chanceux ou en profitant d’une situation étrange. Je veux gagner une course parce que je le mérite et que je suis assez rapide pour battre tout le monde. »
Pilote d’essai chez Yamaha la solution la plus sage pour se remettre en selle et revenir plus fort…
[…] La rumeur court depuis plusieurs mois, et lui-même avait reconnu avoir été traversé par les doutes. Mais Jorge Lorenzo avait ensuite assuré qu’il se sentait prêt à continuer, remettant ses espoirs sur la Honda de 2020, tout en espérant que le temps arrangerait sa situation physique. Cinq mois après sa chute à Assen, il souffre toujours du dos. […]