Avant de quitter Ducati, Jorge Lorenzo a accordé un ultime grand entretien à Sport.es. Nous avons choisi de vous traduire les passages les plus intéressants.
D’abord, sur le Grand Prix de Valencia : Lorenzo va bien le disputer, mais pas à 100 %. « J’arrive à Valencia à 85 %, même s’il me reste encore à voir comment je me sentirai lorsque je monterai sur la moto », a-t-il reconnu. Forfait lors des 4 dernières courses, il avait essayé de rouler à Motegi puis Sepang… sans succès. « Nous ne connaissions pas l’étendue réelle de la blessure et de ce que j’avais au ligament. J’ai été opéré très tard », regrette-t-il.
Son aventure chez Ducati se termine sans couronne mondiale. Mais il retient avant-tout qu’en 2018, il a finalement pu trouver le chemin de la victoire. « J’ai montré que je pouvais être compétitif avec n’importe quelle moto, même une moto aussi difficile et spéciale que la Ducati. Mais j’avais besoin de temps, que tout se mette en place, que je gagne de l’expérience. Dans une catégorie aussi élevée que la MotoGP, chaque détail compte. »
Il n’empêche, « le défi est incomplet, reconnaît Lorenzo. Mon challenge était de devenir champion du monde MotoGP avec Ducati, ce que seul Stoner a fait en 2007. Je ne l’ai pas fait, mais je m’en vais avec ces trois victoires et le sentiment que si j’avais eu plus de temps, j’aurais pu me battre [pour le titre] ».
Sur son arrivée dans le box Repsol Honda et l’équipe qu’il va devoir former, l’Espagnol ne voit pas pourquoi il ne pourrait pas s’entendre avec son coéquipier. « Si la relation est respectueuse, voire amicale, c’est bien mieux. Mais c’est toujours compliqué, car nous voulons tous les deux le plus gros morceau du gâteau – le titre – et il n’y en a qu’un. Nous essaierons de le faire de la meilleure manière possible. À la fin, les trois partis en bénéficieront : Marc parce qu’il apprendra de moi, moi parce que j’apprendrai de lui, et l’équipe parce qu’elle aura l’un des duos avec le plus de victoires et de titres de l’histoire. »
Enfin, Jorge Lorenzo a clarifié la situation quant à son entente avec Marquez – objet de nombreuses interrogations : « Les gens croient que ce qui se passe en piste doit affecter la relation à l’extérieur, et ce n’est pas le cas, assure le futur pilote Honda. Marc est un bon gars. En dehors des circuits, notre relation est bonne. Que nous n’ayons pas la même vision sur comment rouler ou rivaliser ne signifie pas que la relation doit être mauvaise. Elle est la même qu’avant l’incident du GP d’Aragon. »
L’entretien complet (en espagnol) est à retrouver ici.
Quel gâchis.