Après la tentative de Yamaha de recruter Raul Fernandez, alors signé par KTM, Pit Beirer s’attend à ce que d’autres marques essaient d’enrôler sa deuxième pépite espagnole, Pedro Acosta.
Pedro Acosta disputera en 2022 sa première saison en Moto2. Champion du monde Moto3 sortant, l’Espagnol change de machine mais portera les mêmes couleurs qu’en 2021 : celles du team Red Bull KTM Ajo, filière officielle de KTM dans les catégories inférieures au MotoGP.
Le contrat signé entre les deux parties porte sur trois ans, et le constructeur autrichien envisage de lancer sa pépite en MotoGP en 2024. Mais qu’un contrat soit signé ne garantie pas qu’il ne puisse être défait. Et le patron de KTM Motorsport, Pit Beirer, s’attend donc à des approches d’autres marques pour tenter de s’emparer de Pedro Acosta.
Ce ne serait pas une première : c’est arrivé en 2021 avec Raul Fernandez, approché par Yamaha. « C’est le problème de luxe que nous avons : nous faisons tellement de travail avec les jeunes que nous faisons grandir, que les autres rivaux les veulent aussi », a commenté Pit Beirer lors de la présentation du team Red Bull KTM Factory Racing.
Et d’enchaîner : « Avec Pedro c’est pareil. Il est jeune, il est le super talent, et d’autres personnes le veulent évidemment. J ne veux pas mentir car je ne connais pas exactement la longueur de son contrat, de plusieurs années, mais ce n’est pas pour ça que je veux qu’il reste. Je veux qu’il reste car il pense que nous sommes un bon partenaire, et j’espère qu’il sentira la même chose cette saison, quand l’attaque viendra d’autres constructeurs, teams ou de quelqu’un. Mais nous ne pouvons pas forcer (les pilotes), nous pouvons juste faire de notre mieux pour les faire se bien. Nous travaillons dur pour ça. »
Titré en 2021, Pedro Acosta n’a cessé de se montrer reconnaissant envers KTM. Il a passé l’intégralité de sa (courte pour le moment) carrière internationale sur les motos autrichiennes, que ce soit en CEV (2018 à 2020), Red Bull MotoGP Rookies Cup (2019 à 2020) et championnat du monde Moto3 (2021). Ce n’est pas le cas en 2022 puisque sa machine est une Triumph – fournisseur unique en Moto2 – au châssis Kalex. Mais les carénages sont bien oranges, et sponsorisés par KTM.