
Neuvième sur la grille au Mans après sa pénalité, Johann Zarco estime qu’il sera difficile de se battre pour la gagne à la régulière. Mais les possibles averses qui pourraient tremper le circuit Bugatti, dimanche, pourraient faire ses affaires.
Entretien réalisé avant l’annonce de sa pénalité de 3 places sur la grille
Sixième en Q2 : « Sur le coup j’étais contrarié, puis finalement pas trop car ça reste un bon chrono. J’ai fait un super tour en FP3, et répéter ce tour dépend parfois de rien et beaucoup à la fois. Pecco fait le job, il a su passer un cap et confirmer, avec Miller derrière lui. J’ai tenté de partir avec eux mais ils étaient trop loin. Faire 1’31.3, 1’31.0 puis 1’30.8 seul, c’est toujours encourageant. C’est signe de progression. »
« En termes de résultats, la FP4 n’est pas top, mais on a continué à trouver ce petit truc qui pourrait me permettre d’être plus à l’aise. On n’y est pas encore mais ça progresse et je sens que je peux être dans le coup, c’est important. Une deuxième ligne reste une bonne place, et réussir la FP3 a permis d’être directement en Q2, ce qui est un gain d’énergie car passer par la Q1 est fatiguant. »
L’incident avec Pol Espargaro : « Je l’ai gêné dans la chicane. J’avais fait mes tours et je me suis un peu raté à l’entrée de la chicane, donc j’ai voulu me mettre à droite mais il était derrière moi et j’ai tué son tour. C’est ma seule erreur bête. Je n’ai pas coupé au bon endroit. Ce n’était pas volontaire et je n’attendais pas quelqu’un, j’avais fait mes tours et j’ai voulu me ranger, mais il était là. »
Des risques de pluie qui feraient ses affaires : « Un changement de conditions pourrait me donner des opportunités. Sur le sec, Bagnaia a passé un step et Fabio est toujours très fort ; je les vois bien se battre en course. Dur d’imaginer les battre à la régulière, mais un petit changement de conditions pourrait me permettre de jouer un truc extra. »
Une capacité d’adaptation qui sera déterminante s’il pleut : « Miller s’en sort parfois mieux, il s’adapte très rapidement. À Mandalika il est parti vite avec Oliveira, après il a galéré avec son pneu et je l’ai rattrapé, mais le temps que je prenne le rythme… Je rate la victoire pour ça. Une fois que j’ai le feeling je suis très bon, mais comme j’ai un côté un peu conservateur, je perds du temps. S’il pleut demain il va falloir que j’attaque dès le début pour jouer la gagne. »
Les records qui tombent les uns après les autres : « La catégorie va de plus en plus vite, les motos évoluent, et comme il n’y a plus de leader, tout le monde se motive car on a toujours une chance d’être sur le podium. Le niveau de tous les pilotes a beaucoup augmenté et ça va vite sur chaque circuit. Au Mans, le record est tombé car il datait de 2018, et comme on n’a souvent pas de vendredi et samedi sur le sec au Mans, on a pas le temps de tout mettre en place pour battre des records. Là il fait tellement beau que les conditions l’ont permis. »
Rester chez Ducati en 2023 : « Dans nos discussions on sent que ça peut vraiment confirmer ici, et c’est le souhait, que ce soit Campinoti (patron de Pramac Racing, NDLR) ou moi, ou Pascal Verrière qui gère plus Pramac Europe ou un lien français. Vu ce qu’on fait, la relation est tellement bonne qu’on veut continuer. La performance est vraiment bonne aussi, donc il n’y aurait pas de raison de se dire (que non). Pourquoi être remplacé par quelqu’un d’autre ? (…) Je suis bien chez Pramac. Le team officiel, c’est mieux pour les jeunes, donc que les jeunes se disputent la place de Miller. Tant que je suis là mais que j’ai la moto pour gagner, je suis le premier content. »