Francesco Bagnaia estime, expérience à l’appui, que le plaisir pris par Valentino Rossi sur la moto peut être une arme lui permettant d’être plus rapide en piste.
On dit souvent que la première victoire agit comme un déclic pour un pilote. Qu’à partir de ce moment, celui où il monte sur la plus haute marche du podium, s’enclenche une nouvelle dynamique. Une dynamique dans laquelle il n’est plus dans une quête acharnée de ce premier succès, mais où il roule avec l’objectif de répéter autant de fois que possible. Avec la confiance et la certitude qu’il peut y arriver, puisqu’il l’a déjà fait une fois.
Dans le cas de Francesco Bagnaia, un déclic s’est bien produit après sa première victoire, au Grand Prix d’Aragon 2021. Avant cela, le pilote Ducati avait pris 41 départs en MotoGP, dont 5 terminées sur le podium. Son succès au Motorland Aragon fut le début d’une série de 4 victoires et 5 podiums en 6 courses.
Ce fut un moment clé de sa saison, a confirmé l’Italien dans un podcast d’Autosport. De sa saison, mais aussi de sa carrière. Il dit en effet avoir pris conscience que le plaisir ressenti au guidon de sa Ducati en Aragon a débloqué quelque chose, lui permettant de franchir un cap supplémentaire. Ce serait même l’un des secrets de son mentor, Valentino Rossi, et pourrait expliquer à la fois sa longévité historique et son palmarès extrêmement bien garni.
« La victoire en Aragon fut pour moi la plus incroyable, raconte-t-il. Ma première victoire, après une incroyable bataille avec Marc (Marquez). Je me suis beaucoup amusé tout le week-end. À partir de là, j’ai commencé à prendre beaucoup de plaisir, lors de chaque séance et chaque week-end de la dernière partie de la saison. »
« Donc je pense que je dois travailler sur ça pour être toujours concentré et profiter de chaque moment. Et je pense que c’était le secret de Vale, d’apprécier chaque moment où il roulait. Quelque chose dans ma tête, et aussi dans ma carrière, a commencé en Aragon. Je pense que je dois travailler là-dessus et toujours être comme ça. »
Francesco Bagnaia n’a pas demandé à Valentino Rossi de l’assister en 2022, notamment parce qu’il aura sa saison en sport automobile à gérer. Mais il sait que le nonuple champion du monde, à la tête de la VR46 Riders Academy dont Peco fait partie, sera à ses côtés s’il en a besoin. « Je pense que dans cette situation, il sera très proche de moi, ou proche du pilote qui aura besoin de son aide. Il est notre mentor et nous aidera. Ce ne sera pas facile car il sera pris par son nouveau travail avec les voitures, mais pour nous, il sera là à chaque fois. »