« Les contacts existaient par le passé et existeront demain... » - Marquez veut moins de sanctions

Tout juste revenu de blessure, Marc Marquez a frappé un grand coup en s’adjugeant le deuxième temps de la Q2. Dans le sprint, le Catalan s’est longtemps battu pour le podium avant de rétrograder au classement et de terminer cinquième.
Réunion avec les commissaires vendredi soir. « Pour moi, la situation est claire. Nous devons arrêter de parler de ces incidents. C’est bien que les commissaires soient venus à la commission de sécurité, j’apprécie beaucoup. Il y avait 15 pilotes et chacun avait sa propre opinion. La mienne – celle que je leur ai dis –, c’est que tout ce qui s’est passé cette année, seule mon action devait être pénalisée, car c’était une grosse erreur. Toutes les autres, ce sont des incidents de course. On a commencé à parler d’appliquer différentes sanctions, différents avertissements… si nous avons plus de pénalités, nous allons parler davantage. C’est le MotoGP. Parfois, il y a de petits contacts comme aujourd’hui, parfois on ne peut pas les éviter, parfois un pilote à l’extérieur ne veut rien lâcher et il y a moins d’espace… »
« Quand on commet une grosse erreur, comme la mienne à Portimao, tu dois être pénalisé. Les gens aiment voir ce genre de spectacle. Si nous commençons à être plus stricts, nous discuterons tous les week-ends. Le problème sera qu’il sera difficile de doubler. C’est ma 11e saison en MotoGP. Quand j’ai commencé dans la catégorie, c’était un autre extrême, mais trouver quelque chose entre les deux serait une bonne chose. Les contacts existaient par le passé, existent aujourd’hui et existeront demain. »
Comportement du châssis Kalex en course. « C’était bien d’évaluer le châssis en course, surtout parce que mes derniers tours étaient en 39.1. Ces deux tours rapides à la fin sont la plus grande surprise. J’étais un peu rouillé au début, mais avec une course parfaite, le podium était possible, mais ce n’est pas le moyen le plus réaliste de courir. Nous devons encore progresser. »
« C’est difficile de se battre contre les autres, surtout les Ducati. Ils doublent en ligne droite et tu dois doubler en courbe, prendre des risques et user davantage les pneus. C’est la conséquence de perdre parfois des positions, non pas parce que tu n’as pas le rythme, mais plutôt parce que tu es bloqué là et les autres te passent en ligne droite. C’est compliqué, mais on travaille dur avec le team et je me sentais bien avec le châssis. Hier, le feeling avec les deux châssis était similaire, mais aujourd’hui, j’ai choisi le Kalex pour essayer de comprendre ses réactions en course. »
Style de pilotage avec le châssis Kalex. « J’ai l’impression qu’avec le châssis Kalex, je dois adapter mon style. Cela veut dire d’aller vite en entrée de virage, mais tu peux commettre un peu plus d’erreurs, tirer plus large et revenir. Le plus difficile est de comprendre le pneu avant. Mais il semble qu’avec celui-ci j’ai plus d’avertissements, mais nous devons encore comprendre, car notre point faible est de s’arrêter et d’accélérer. »
Qu’est-ce qu’il faut ? « Je ne sais pas si c’est le châssis ou l’aéro, ou bien la combinaison des deux, ou encore le moteur… Comme je le disais l’an dernier, je dis où je perds, mais pas la façon d’améliorer, car je ne suis pas l’ingénieur. Je fais de mon mieux sur la piste, j’essaie de survivre. En course, je souffre, mais j’essaie de trouver un moyen d’être rapide sur un tour, d’être régulier en course. Au box, je donne mon feed-back et je dis où nous perdons le plus. C’est ensuite aux ingénieurs de trouver où progresser. »
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