Jorge Navarro le reconnaît lui-même : il est dans la forme de sa vie. Arrivé en Moto2 en 2017, l’Espagnol a mis du temps à trouver son rythme et sa ligne de régularité (14e du championnat en 2017, puis 13e en 2018). Passé sur Speed Up avec l’équipe HDR Heidrun Speed Up pour 2019, il a passé un cap énorme cet hiver.
Cette année, Jorge Navarro est monté en puissance, rapidement. Qualifié 12e au Qatar, il a abandonné dès le premier tour. Puis a terminé 8e en Argentine, avant de trouver la faille aux États-Unis : premier podium Moto2 de sa carrière à Austin, où il a terminé 3e.
Arrivé au Grand Prix d’Espagne, Jorge Navarro a confirmé en allant chercher la pole, avant de terminer 2e. Il était l’homme le plus rapide en piste et, revenu sur Lorenzo Baldassarri, il lui a manqué un tour pour s’attaquer à lui (lire ici). Nouvelle pole et nouvelle deuxième place au Mans, où il a réalisé le meilleur tour en course.
Une montée en puissance que le pilote Speed Up explique par le travail. « Nous faisons du bon travail. Nous avons fait de petits progrès, qui me font sentir davantage en confiance et ça a l’air de fonctionner, dit-il sur motogp.com. À chaque fois que je sors en piste, j’apprends de nouvelles choses. Ce qui nous rend compétitif, c’est le fait aussi que nous soyons comme une famille et que nous travaillons soudés. »
Un candidat au titre ?
Et cela se voit au championnat : Jorge Navarro est remonté à la 3e place, avec seulement 11 points de retard sur le leader Lorenzo Baldassarri. Qu’il s’agisse de Baldassarri, Thomas Lüthi, Alex Marquez (…), ces hommes étaient attendus. Mais leur adversaire espagnol pourrait être la surprise de l’année.
Pour le patron de l’équipe Speed Up, Luca Boscoscuro, la clé du succès réside dans leur force collective. « En Moto2, le moteur est le même pour tous, les pneus sont les mêmes pour tous. Ça donne de l’importance aux châssis et aux pilotes. Et quand tout le monde travaille bien au sein du team, je pense que chaque moto a plus ou moins une chance de gagner ! »