Andrea Dovizioso décidera cette semaine de ce qu’il fera en 2021. La possibilité de devenir pilote d’essai Yamaha est sur la table.
On peut être triple vice-champion du monde MotoGP sortant, actuellement à la lutte pour le titre à trois courses de la fin de la saison, et ne pas avoir de contrat pour l’année suivante. C’est le cas d’Andrea Dovizioso, toujours sans guidon après qu’il ait décidé de quitter Ducati sur fond de désaccord. Une situation de laquelle il s’est lui-même moqué, participant au Grand Prix de Saint-Marin avec écrit « Sans emploi » sur le cuir, alors qu’il menait le championnat.
Après avoir premièrement expliqué qu’il n’avait « aucun plan B », l’Italien est entré en discussion avec plusieurs constructeurs. Le fin mot de l’histoire sera bientôt connu, si l’on en croit les confidences de son agent, Simone Battistella, à Motorsport : « Nous prendrons la décision finale cette semaine. »
Sa seule opportunité de rester en MotoGP serait de rejoindre l’Aprilia Racing Team Gresini, mais cela semble exclu. Les conditions n’étaient visiblement pas réunies – les cadres d’Aprilia n’avaient pas caché qu’il serait difficile de l’attirer, tant sportivement que financièrement. En outre, Aprilia ne fera signer personne avant de connaître le verdict du Tribunal arbitral du sport au sujet de la suspension d’Andrea Iannone ; or, celui-ci n’interviendra que mi-novembre, alors qu’Andrea Dovizioso va trancher la question dans les prochains jours.
Aux dernières nouvelles, les chemins mèneraient le vainqueur du Grand Prix d’Autriche à un poste de pilote d’essai. Il aurait deux exigences : la première est de pouvoir faire d’autres courses dans d’autres disciplines, notamment le motocross ; la deuxième est d’avoir la possibilité de revenir en MotoGP en 2022, année où il fêtera ses 36 ans.
Pas chez Aprilia, qui vient de confirmer Lorenzo Savadori. Pas non plus chez Suzuki, où on a confirmé qu’un dialogue avait été ouvert, mais sans que cela débouche sur quelque chose. Les chances de voir Andrea Dovizioso sur une KTM sont aussi réduites, alors que le travail de Dani Pedrosa porte déjà ses fruits. Là-aussi, des discussions ont été engagées mais les deux parties ne sont pas tombées d’accord. Toute signature chez Ducati, qu’il s’apprête à quitter, est aussi exclue.
Restent alors les options Honda et Yamaha, qui reviennent avec insistance ces derniers jours.
Ex-pilote Honda de 2008 à 2012, Andrea Dovizioso serait un atout pour le HRC, car il arriverait avec huit ans d’expérience au guidon d’une Ducati. Mais les dernières rumeurs font plutôt pencher la balance du côté de chez Yamaha, pour qui le vice-champion du monde MotoGP a déjà roulé. Il avait effectué la saison 2012 sur la M1 de l’équipe satellite Monster Yamaha Tech3, non sans une certaine réussite – 4e du championnat avec 6 podiums.
Le pilote d’essai Yamaha est actuellement Jorge Lorenzo, mais l’avenir du Majorquin n’est pas assuré. La marque japonaise ne s’en est que très peu servi, avec un test à Sepang en février, et un autre à Portimao en octobre. Jamais le modèle 2020 de la M1 n’a été confié à Jorge Lorenzo. Cette faible utilisation de Jorge Lorenzo a été interrogée par les autres pilotes du constructeur, notamment Fabio Quartararo et Valentino Rossi. Ses derniers chronos, à Portimao, étaient relativement plus lents que ceux des autres pilotes essayeurs.
Le témoignage d’un manque de roulage, que Yamaha justifie par les conséquences de la crise sanitaire. Jorge Lorenzo n’a pas non plus été appelé pour remplacer Valentino Rossi au Grand Prix de Teruel, fin octobre. Il veut rester en 2021 mais personne, dans la maison d’Iwata, n’a encore montré de signe positif quant à la prolongation de son contrat.
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