Lorenzo : « Yamaha n’a pas pu, ou su, m’utiliser »



Relativement loin des autres pilotes au test de Portimao, Jorge Lorenzo explique que les essais ont été menés dans des conditions particulièrement difficiles pour lui – manque de roulage, team monté à la dernière minute. Et espère que cela ne va pas influencer le choix de Yamaha quant à 2021.

Jorge Lorenzo veut toujours de Yamaha, mais qu’en est-il du contraire ? Le constructeur japonais doit faire savoir au Majorquin si son contrat de pilote d’essai MotoGP sera reconduit en 2021. « J’aimerais continuer, mais si Yamaha décide de ne plus compter sur moi, ce serait triste pour les deux. Je crois sincèrement qu’il leur sera impossible de trouver un pilote qui s’adapte aussi naturellement au style que demande la Yamaha, et qui ait la même sensibilité pour détecter quelle est la bonne direction à prendre pour l’évolution de chaque pièce », se vend Jorge Lorenzo dans les colonnes d’As.

Il a un plan B, qui est de rejoindre Aprilia Racing, mais attend les indications de Yamaha à qui il donne priorité. Et ce malgré une année 2020 où il n’aura quasiment pas roulé sur la M1 : deux jours à Sepang en février, un jour et demi à Portimao. La crise du Covid-19 est passée par là, et Yamaha n’a de cesse de répéter que c’est à cause de ça que leur pilote d’essai n’a que très rarement été appelé.

De fait, des essais étaient prévus en avril au Japon, de même qu’une participation au Grand Prix de Catalogne en juin. Tout a dû être annulé. « Sincèrement, je crois que le Covid-19 nous a fait du mal aux deux, sans ça ça aurait été une année très utile, commente le quintuple champion du monde. Ce qu’il s’est passé c’est qu’ils n’ont pas pu, ou su, m’utiliser. C’est comme si tu es une équipe de football, tu as Messi ou Ronaldo et tu n’en profites pas. La réalité est que je n’ai fait que deux jours de test à Sepang et, en plus, parce que j’ai insisté, car ce n’était pas prévu. Et il y a peu, j’ai eu un jour et demi à Portimao. »

Portimao, où ses chronos ont été relativement lents par rapport à ceux des autres pilotes présents. Serait-ce ce qui a remis en question la place de Jorge Lorenzo chez Yamaha ? Il ne l’espère pas, et justifie ce manque apparent de performance :

« Ça n’a pas pu être deux jours car les mécaniciens devaient s’en aller. Il y avait des contaminés au coronavirus et il manquait du personnel au GP de France, donc nous avons terminé avant. En juin, quand nous étions en plein Covid-19, Yamaha m¡a dit qu’il n’y aurait sûrement pas plus de test, donc j’ai baissé mon rythme d’entraînement parce que je ne savais pas ce que je ferais l’année suivante et, en continuant, je n’avais pas de test avant février. J’ai baissé de rythme et d’un coup, sans m’y attendre, Meregalli m’a dit qu’il y avait ce test à Portimao, pour préparer la course qu’il y aura là-bas, et je me suis mis à m’entraîner comme j’ai pu. »

« Il restait peu de temps et je ne suis pas arrivé dans la meilleure forme. En plus ça faisait huit mois que je n’étais pas monté sur une MotoGP et c’est une moto super extrême, donc tu perds tout. Tu perds le rythme, les réflexes, le temps de réaction devient plus lent et ça demande quelques jours d’acclimatation avant que tout revienne, que tu t’appelles Lorenzo, Rossi ou Marquez. Si tu ajoutes à ça que c’était sur un circuit aussi difficile et particulier que Portimao, avec une équipe montée à la dernière minute et une moto vieille, alors il devient difficile d’être un minimum compétitif. »

Des explications que Jorge Lorenzo a transmis à son patron, Lin Jarvis, en espérant avoir pu le convaincre. Il reste persuadé que son niveau est bien meilleur, et cite pour preuve les premiers essais effectués à Sepang, avant la crise du Covid-19 :

« J’ai la sensation que ce test leur a donné quelques doutes sur ma compétitivité, mais ce serait injuste et une grande erreur de prendre comme référence seulement ce qu’il s’est passé à Portimao. Surtout en sachant quel est mon passé avec la marque et mon rendement quand nous sommes allés à Sepang en début d’année. Là, je n’étais pas monté sur la M1 depuis 3 ou 4 ans et j’ai fini à 1,3 seconde du plus rapide. Et ce sans pouvoir mettre le pneu tendre parce qu’il s’est mis à pleuvoir. Le mettre m’aurait fait terminé à une demi-seconde ou 7 dixièmes du premier. C’est au minimum mon rendement normal avec la M1, et non ce que que j’ai montré au test de Portimao, où il y a eu des circonstances anormales. »

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