M. Marquez après Sepang : « La clé sera le nombre de tours dont j’aurai besoin à chaque GP »
Marc Marquez a terminé le test de Sepang avec le sixième meilleur temps. L’Espagnol est dans le coup au guidon de la Ducati, même s’il doit encore travailler à avoir un pilotage plus naturel au guidon de la Ducati, après onze années passées avec la Honda.
Un pas après l’autre : « Je rentre du test satisfait car la progression a été positive. Je n’ai jamais stagné, il n’y a eu aucun recul, nous nous sommes améliorés chaque jour. Le premier jour a été un peu chaotique à cause de différentes choses et circonstances qui se sont toutes produites en une seule journée. Les deuxième et troisième jours à l’intérieur du garage ont été parfaits, et cela nous a permis de compenser le premier jour en faisant de nombreux tours, et le rythme a commencé à s’améliorer. Nous avons progressé. Nous verrons si je suis capable d’atteindre le niveau des autres ou non. Pour le moment je ne suis pas au niveau de ceux qui sont devant, des trois ou quatre rapides qui étaient Martin, Bagnaia, Bastianini et mon frère Alex. »
En mode apprentissage : « L’objectif principal est la progression. Il y aura de mauvais moments, des moments difficiles, des circuits où j’ai plus de mal, mais il y a des pilotes de la qualité de Jorge Lorenzo qui, lorsqu’ils ont rejoint Ducati, ont commencé sans s’adapter puis ont gagné des courses. C’est là qu’on verra si je peux me rapprocher à chaque fois, car je suis proche mais pas au niveau de ceux qui sont devant. Je suis plus loin que je ne le souhaiterais parce qu’on en veut toujours plus. (…) Aucun pilote n’a de la marge, après 3 jours tu vas à la limite. Et celui qui dit non, il ment. Mais me je sens encore rigide sur la moto, je ne peux pas bien jouer avec le corps et c’est l’une des raisons qui m’ont poussé à faire une autre simulation de sprint même si j’étais fatigué, pour essayer de jouer avec le corps et tester des choses. »
S’adapter rapidement en situation de Grand Prix : « La clé sera le nombre de tours dont j’aurai besoin à chaque Grand Prix pour atteindre un bon niveau. Avec la Honda j’étais dedans dès la deuxième sortie du box, semblable à ce que Martin a fait le premier jour. Je trouvais rapidement la limite et je savais qu’il n’y avait pas plus à faire. Ici, avec la Ducati, j’ai vu que j’avais atteint une limite que je pensais être la limite, et puis petit à petit, je me suis amélioré et je suis allé de plus en plus vite. (…) Logiquement, je suis à une demi-seconde du meilleur tour. En rythme je ne suis pas si loin, mais ici on peut faire 154 tours et dans un GP on ne peut pas. Tu en fais 20 le matin et 20 l’après-midi, tu dois te battre et tirer le maximum. Mais on va essayer d’y travailler de la meilleure façon pour que ce retard se raccourcisse et que je puisse me sentir plus naturel sur la moto. »
Ne pas céder à la précipitation : « Si je croyais en toutes les attentes, j’aurais paniqué ou été nerveux les deux premiers jours. L’objectif de cette année est très clair pour moi, je suis au clair sur ce que je recherche et je veux me faire plaisir dans mon box, sur la piste. Si je suis devant, c’est bien sûr mieux, mais sinon, je me concentrerai sur mon box. Viendront dans certaines courses des moments où nous pourrons être plus proches. »
Tout se passe bien avec Gresini Racing : « Ces trois jours, nous avons appris à nous connaître avec l’équipe. Évidemment, d’emblée je dois dire que ça m’a plu car on commence avec enthousiasme, puis logiquement on apprend à se connaître. Il est impossible qu’en 4 jours d’essais entre Valence et ici, les informations circulent comme c’était le cas au cours des 12 années où j’ai travaillé, mais ils connaissent très bien la moto, ils connaissent tous les secrets de la moto et cela aide un pilote novice. »