La paralysie du championnat du monde, liée à l’épidémie de coronavirus, ne va pas uniquement affecter la saison 2020, mais aussi l’année 2021. « Le marché sera plus difficile pour les pilotes Moto2 », regrette Luca Marini.
Gagner en Moto2 en 2020 pour grimper en MotoGP en 2021 : c’était le plan initial et assumé de plusieurs pilotes, à l’image de Jorge Martin ou Jorge Navarro. Mais l’épidémie de coronavirus est en train de rebattre les cartes, car la non-tenue des Grands Prix risque également de paralyser le marché des transferts. Sans course, aucun pilote Moto2 ne peut faire ses preuves et prendre la place d’un pilote MotoGP.
Luca Marini, qui fait partie de ceux qui toquent à la porte de la catégorie reine, le confesse dans un entretien à Gpone : « Le marché des transferts sera plus difficile pour les pilotes Moto2. Les équipes MotoGP vont devoir essayer de reconfirmer leurs pilotes, sans prendre trop de risques. J’ai idée que tout va rester plus ou moins pareil en MotoGP. Nous aurons moins de temps pour nous montrer. »
Se montrer, Luca Marini en a eu l’occasion lors du premier Grand Prix de l’année, au Qatar. Tout avait bien commencé, mais a mal terminé. Alors qu’il menait la course, l’Italien s’est soudainement écroulé. Handicapé par des problèmes au pneu avant, il s’est littéralement fait avaler par le peloton, passant de 1er à 14e en quelques kilomètres. Avant de se faire toucher par Jake Dixon dans le dernier virage, finissant ainsi son week-end au tapis.
Son désir de revanche est entier, mais le pilote Sky VR46, en confinement, doit prendre son mal en patience. « J’essaie de passer mes journées en faisant des choses que je n’avais pas le temps de faire. Je regarde la télé, des séries et des films, je lis, j’ai mes chiens et ma fiancée avec moi, je cuisine, raconte-t-il. C’est impossible de s’entraîner normalement. J’essaie de rester en forme, même s’il semble que le championnat ne commencera pas demain, donc il y aura du temps pour se préparer. Je dois faire en sorte de garder la forme physique que j’avais pour le début de la saison. »
Comme les autres pilotes, Luca Marini transmet un message de civisme à ses fans : « Nous faisons ce qu’il faut, et j’espère que tout le monde pourra retrouver sa moto et sa vie normal aussi vite que possible. Nous allons devoir attendre que passe le pire. Le plus important est de respecter les mesures restrictives. En Italie comme dans le reste du monde. Nous essayons de résoudre ça aussi vite que possible afin de pouvoir reprendre nos vies, donc permettre que les pilotes puissent à nouveau vous divertir. »
Pour l’heure, la saison 2020 est censée reprendre le 17 mai au Mans, avec le Grand Prix de France. Mais les prévisions les plus réalistes tablent pour un retour des courses en juin-juillet. Les nombreux reports vont donner un calendrier chargé en fin d’année, avec des Grands Prix presque chaque dimanche.
Luca Marini s’y prépare. « S’il y a beaucoup de courses qui s’enchaînent, la régularité sera importante, donc se préserver des blessures. Je pense que nous pourrons le faire, physiquement et mentalement. C’est notre passion. Plus il y aura de courses, plus nous serons heureux. En particulier pour moi, puisque je vais partir avec un retard de 25 points. »
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[…] Les équipes MotoGP vont devoir essayer de reconfirmer leurs pilotes, sans prendre trop de risques, estime par exemple Luca Marini. J’ai idée que tout va rester plus ou moins pareil en MotoGP. Nous aurons moins de temps pour […]