Marini, Syahrin, Folger… Petronas très courtisé !

Le team Petronas Sprinta Racing a du monde qui toque à sa porte Moto2. C’est en partie parce que c’est désormais une porte ouverte sur la catégorie MotoGP.

Qui seront les heureux élus de l’équipe Petronas Sprinta Racing en 2020 ? Sauf surprise, la structure sera l’une des heureuses choisies par la Dorna pour augmenter son nombre de places en Moto2 : deux pilotes, au lieu d’un seul comme c’est le cas cette année. Cela ouvre des perspectives quant au marché des transferts. Sur le marché, justement, ils sont nombreux à demander Petronas. Avant de les passer en revue, il faut comprendre pourquoi.

C’est d’abord une question de professionnalité, comme le disait Mattia Pasini : « Vous êtes dans une équipe de haut niveau, où rien ne manque. Quand vous avez une demande, elle est satisfaite en peu de temps. » Le matériel est de qualité, et Petronas – plus les autres partenaires – met les moyens sur la table pour sa réussite.

L’autre raison tient en sa présence en catégorie MotoGP. Dès sa première année, le Petronas Yamaha Sepang Racing Team a fait preuve de sa compétitivité en menant Fabio Quartararo et Franco Morbidelli à d’excellents résultats. Voilà de quoi intéresser les autres pilotes : être chez Petronas en Moto2, c’est s’ouvrir une porte pour ensuite grimper avec en MotoGP.

C’était d’ailleurs le plan de la structure avec le pilote Khairul Idham Pawi : « Le défi initial de Pawi était un programme de deux années pour l’emmener en MotoGP », a reconnu le boss du projet, Razlan Razali. Le Malaisien est candidat à une place en Moto2 en 2020, mais s’est gravement blessé à la main et est forfait depuis le Grand Prix d’Espagne.

Son compatriote Hafizh Syahrin pourrait venir le remplacer. El Pescao va perdre sa place en MotoGP et prépare son retour en Moto2. « Je parle avec Hervé (Tech3), aussi avec Razlan (Petronas) », disait-il début août. Mais Tech3 va quitter la classe Moto2, ce qui donne priorité à Petronas. Ce serait pour lui un moyen de rebondir, et pour Petronas d’avoir un pilote malaisien et compétitif dans ses rangs.

Jonas Folger espère aussi signer un contrat chez Petronas. L’Allemand, essayeur chez Yamaha MotoGP, ne le cache plus : il veut être à nouveau pilote à plein temps. « Je veux courir à nouveau dans le futur », assure-t-il. Il a participé à quelques piges sur la Kalex Petronas cette année, mais son meilleur résultat est une 17e place. De quoi décourager les dirigeants de l’équipe ? Jonas Folger explique lui que c’est parce qu’il manque encore d’entraînement, qu’il doit se réhabituer au rythme de la compétition.

Le vétéran Mattia Pasini ne dirait pas non plus non à un poste chez Petronas. Il avait fait l’éloge de l’équipe en début de saison, lorsqu’il a pu faire 2 courses avec (chute au Mans, 11e au Mugello) avant de se blesser. Même s’il a actuellement retrouvé un guidon chez Tasca Racing, l’Italien n’est pas assuré d’avoir une moto en 2020.

Durant quelques jours, Alex Marquez a semblé proche de la signature dans le team malaisien. Le « non » serait finalement venu d’en-haut, de chez Yamaha, car l’Espagnol comptait faire 2020 en Moto2 puis accéder au MotoGP en 2021 avec Petronas. Or, son frère Marc est pilote Honda. Les secret de la M1 seraient-ils dévoilés entre les deux hommes ? « Deux frères appartenant à deux équipes d’usine japonaises rivales, ce serait une situation très étrange », glisse un membre de l’équipe Yamaha.

Aux dernières nouvelles, le plus avancé dans les négociations serait Luca Marini. L’Italien, actuel 8e du championnat du monde Moto2, va quitter le Sky Racing Team VR46 et s’embarquer dans une nouvelle aventure.