« Le temps passe pour tout le monde » : d’après Juan Martinez, il faut profiter du fait d’avoir Valentino Rossi encore en piste, car l’heure de la fin approche, après bientôt 25 ans de carrière.
La situation de Valentino Rossi est délicate. À 40 ans, l’Italien n’a plus remporté de Grand Prix depuis plus de 2 ans (Assen 2017). Il est en difficulté au guidon de sa M1, a du mal à se qualifier et à aligner les bons résultats. Après 9 courses cette année, il compte 2 podiums et se trouve au 6e rang du classement général, à 105 points de Marc Marquez.
La saison 2019 va (sans doute) être sa 10e consécutive sans titre mondial. Certains se demandent s’il gagnera à nouveau un jour. Valentino Rossi, lui, continue à y croire, même s’il reconnaît qu’il se pose des questions (lire ici). Ancien chef mécano de Sete Gibernau et de Nicky Hayden, Juan Martinez travaille aujourd’hui pour les médias espagnols. Et voici comment il analyse dans Marca la situation du Docteur. Sans filtre :
« Il est difficile de dire ce qu’il arrive à Valentino. Peut-être qu’en fait il ne lui arrive pas grand chose, que la seule chose est que le temps passe pour tout le monde. À aucun moment cela ne doit retirer de la valeur à ce qu’il fait, parce qu’il a les ressources pour se maintenir à ce niveau, se sentir combattif, et cela a du mérite.
Ce qu’il se passe est que pour poursuivre un projet comme celui de gagner le championnat du monde, tu as besoin de vitesse, d’audace, et parfois d’inconscience, en plus du talent. S’il y a quelque chose que l’âge te prend, c’est l’inconscience, et à certains moments cela génère des limites.
Je crois que nous ne devons pas nous demander s’il lui arrive quelque chose ou pas, et juste profiter de ce qu’il nous offre, parce que malheureusement, on se rapproche chaque fois un peu plus de la fin. C’est la vie, on ne peut pas lutter contre cela. Espérons que s’alignent les planètes pour qu’il puisse être plus devant, parce que ce serait bien pour notre sport et cela le ferait aller encore plus loin. Mais je crois que nous sommes plus proches de la fin que du commencement. »