Tombé alors qu’il menait le Grand Prix d’Émilie-Romagne, Francesco Bagnaia a du mal à comprendre sa chute. « Il semble que j’ai touché quelque chose, comme un tear-off ou quelque chose de sale en piste. »
Meilleur temps des essais libres, en avance de 4 dixièmes sur la pole avant de sortir sur la partie verte du circuit – il se qualifiera finalement 5e –, Francesco Bagnaia comptait bien saisir sa chance de remporter le Grand Prix d’Émilie-Romagne, une semaine après avoir décroché son premier podium en MotoGP sur la même piste de Misano.
Bien parti, il ne lui a fallu que 6 tours pour s’installer en tête, après s’être défait sans problème de Maverick Viñales. L’Italien s’est alors mis à l’abri, jusqu’à compter près de 1,5 seconde d’avance sur l’Espagnol. L’écart s’est ensuite réduit, passant de 1,466 seconde au 17e tour à 1,133 seconde au 20e. Un duel pour la victoire semblait se profiler à l’horizon, mais tout s’est brutalement arrêté à 7 tours de l’arrivée, quand Francesco Bagnaia est parti à la faute tout seul.
Le pilote Ducati a-t-il craqué sous la pression de son adversaire ? « J’étais complètement sous contrôle avec mon avance sur Maverick, je le contrôlais avec le rythme, assure-t-il, écartant cette hypothèse. Il poussait fort et je roulais intelligemment pour contrôler l’écart. »
Il n’est en fait pas en mesure d’expliquer ce qu’il s’est passé : d’après Pecco, rien ne justifie qu’il soit tombé. Il n’allait pas plus vite que d’habitude et n’a fait aucune erreur.
« La première chose à laquelle j’ai pensé en tombant est que je voulais que la moto soit ramenée au box rapidement pour voir ce qu’il est arrivé, parce que la chute était trop étrange. En regardant les données, la vitesse était la même, l’angle était le même, l’ouverture des gaz était la même, la trajectoire était la même. Donc il semble que j’ai touché quelque chose, comme un tear-off ou quelque chose de sale en piste. Ça ne peut être que ça, parce que si ce n’est pas le cas, je suis un peu effrayé pour les prochaines courses, parce que chuter comme ça sans aucune alerte au tour précédent est très bizarre. »
Si tel est le cas, ce serait un double coup de malchance pour l’équipe Pramac Racing, car Jack Miller a été contraint à l’abandon après qu’un tear-off de Fabio Quartararo se soit coincé sur le filtre à air de sa Desmosedici GP20 (!).
« Perdre la course comme ça est très décevant », se désole Francesco Bagnaia, qui a hâte d’être au Grand Prix de Catalogne pour prendre sa revanche. « Après un week-end comme celui-là, j’ai vraiment besoin d’une course aussi vite que possible ! Parce que perdre la course comme je l’ai perdue n’est pas bien pour moi, donc je suis très content que le prochain circuit convienne mieux à notre moto, et c’est un circuit que j’aime vraiment. »
« J’espère vraiment être rapide dès le premier jour. Je pense que c’est très important car nous perdons beaucoup de points. La seule chose positive est que je suis fort, et sans le problème mécanique à Jerez 2 et le résultat de Misano 2, le classement serait différent. »
Si on considère qu’il allait terminer deuxième à Jerez 2 puis gagner cette seconde épreuve de Misano, Pecco disposerait en effet de 74 points (contre 29 actuellement), et n’en aurait que 10 de retard sur Andrea Dovizioso. Le tout malgré trois forfaits causés par sa fracture du tibia aux essais libres de Brno. « Mais mieux vaut ne pas penser à ça et juste se concentrer sur comment être rapide comme ce week-end pour tout le reste de la saison », conclut-il.
Championnat MotoGP après Misano 2 : 1. Dovizioso 84 pts, 2. Quartararo 83 (-1), 3. Viñales 83 (-1), 4. Mir 80 (-4), 5. Morbidelli 64 (-20), 6. Miller 64 (-20), 7. Nakagami 63 (-21), 8. Oliveira 59 (-25), 9. Rossi 58 (-26), 10. P. Espargaro 57 (-27)… Classement complet
[…] finalement 5e –, il a mené la course du 6e au 20e tour, avant qu’une chute « étrange » (lire ses explications ici) n’éteigne ses espoirs de première […]