Marc Marquez a livré ce dimanche sa dernière course avant de se faire opérer du bras droit pour la quatrième fois depuis juillet 2020. L’Espagnol se sent « libéré », car il était en souffrance à chaque Grand Prix et ne pouvait plus le cacher.
Marc Marquez a terminé dixième d’un Grand Prix d’Italie qui sera, peut-être, son dernier de l’année. Il s’envolera mardi pour les États-Unis, où l’attend une opération du bras droit, puis une longue période de récupération. Quand reviendra-t-il ? Il ne le sait pas. mais il promet de le faire. « Je reviendrai. Je reviendrai pour rendre heureux ceux qui me soutiennent, a-t-il déclaré après la course du Mugello. Sourire à nouveau avec ceux qui souffrent avec moi. Essayer de piloter comme je le veux. Je ne sis pas si je serai aussi rapide, si je gagnerai, mais au moins m’amuser sur la moto. »
Dixième ? Un résultat qui ne fait pas son bonheur, évidemment, mais qui témoigne des difficultés auxquelles il fait face. « Niveau physique j’ai souffert à tous les Grands Prix, j’avais mal et je ne vous le disais pas, car je ne voulais pas avoir la même question à chaque conférence de presse, éclaire-t-il. C’était ma manière de m’isoler, de me convaincre que je devais me donner une autre opportunité, de continuer à insister. Mais je suis arrivé à un point où j’ai vu que ça n’allait plus. »
La décision de se faire opérer a été prise vendredi, mais il a décidé d’aller au bout de son Grand Prix. Et explique pourquoi : « Après Portimao, Jerez et le test, j’ai dit : ‘Il n’y a pas de progrès. Je fais les exercices mais il n’y a pas d’évolution.’ Là, avec le Docteur Samuel Antuña, ils m’ont fait un examen des os en 3D pour voir ce qu’il se passait. On ne pouvait pas le faire avant car l’os n’était pas complètement consolidé. J’ai reçu l’appel le vendredi, sinon je n’aurais pas fait cette course. À être là, à avoir fait les premiers essais, je ne me sentais pas obligé (de continuer) mais j’avais envie de finir mon week-end pour aider mon équipe, aider Honda, leur donner des commentaires car il y avait des choses à essayer. »
Marc Marquez quitte le Mugello avec un certain soulagement. « Ça a été très dur psychologiquement, mais là je ressens une certaine libération. Inquiet pour l’opération ? Non, plutôt libéré car là je ne me voyais pas continuer très longtemps. Et le fait qu’il y ait une solution ouvre une porte sur, espérons, un meilleur futur. »
« Espérons que ce sera la dernière opération, conclut le pilote Honda, qui va subir sa cinquième intervention chirurgicale depuis novembre 2019, et que je puisse au moins avoir une vie normale, entre guillemets. Une vie normale d’athlète : m’entraîner, rouler, profiter. » C’est tout le mal que le paddock lui souhaite.