
Johann Zarco a livré bataille pour aller chercher la quatrième place du Grand Prix d’Italie, et il en retire beaucoup de positif. « Je livre un combat avec moi-même mais les résultats progressent, c’est motivant. »
Personne ne s’est fait de cadeau lors du Grand Prix d’Italie, l’un des plus disputés de la saison en cours. Le nombre de dépassements n’a pas encore été communiqué, mais il sera assurément parmi les plus élevés de l’année. « De la bonne bagarre ! », souriait Johann Zarco après l’arrivée. Il a dû lutter jusqu’à la fin pour arracher la quatrième place, la même que celle obtenue en qualification, des mains de Marco Bezzecchi.
Le Français a d’abord reculé au septième rang en début de course, et même huitième après huit tours, avant de commencer à remonter. Fabio di Giannantonio a été le premier à céder face à lui, avant que son coéquipier Enea Bastianini ne parte à la faute dans le combat. Luca Marini ne lui a pas résisté, et Marco Bezzecchi s’est incliné dans le dernier tour.
Passé à six dixièmes du podium, Johann Zarco se satisfait de son quatrième rang, qui fait aussi de lui le meilleur pilote satellite du jour. Il remonte à la cinquième place du championnat, et a pu observer « des choses intéressantes » derrière ses adversaires. Il a une bonne idée de ce dont il a besoin pour passer un cap supplémentaire, mais « c’est un travail de longue haleine », nous a-t-il expliqué.
« De la bonne bagarre ! » : « Il a fallu se battre, comme toujours en début de course, mais la confiance avec la moto vient et ça permet de pouvoir se battre. Parfois tu essaies et perds un peu de temps, et les autres ne manquent pas de te repasser. Il y a eu de bonnes bagarres. À un moment j’ai perdu le contact avec le groupe, mais j’ai pu les reprendre et mes chronos étaient bons, j’étais rapide et avec un bon feeling. Je savais que Bastianini était fort, qu’il serait là et même qu’il pourrait me doubler. Quand il a chuté j’ai pu prendre une respiration et essayer de gérer mon rythme derrière Bezzecchi, puis je voulais le doubler pour rattraper Aleix (Espargaro), mais c’était difficile. J’ai pu le prendre par surprise dans le dernier tour, et j’ai poussé en pensant qu’Aleix pouvait perdre (du temps) avec ses pneus, mais il était sous contrôle. Je manque le podium mais c’est une bonne quatrième place. »
Plus de dépassements qu’au Mans et qu’à Jerez : « Ici, avec tous les changements de direction, il y a des possibilités d’essayer et de dépasser. Quand c’est juste accélérer et freiner (comme au Mans), il y a moins de marge. Ici on peut jouer avec les trajectoires, c’est pourquoi il y a eu plus de dépassements. J’ai pu essayer en début de course, mais avec Bezzecchi ce n’était pas facile car il était aussi rapide dans les changements de direction. Il avait des points forts qui étaient mes points faibles, donc le doubler n’était pas évident. Mais je suis de plus en plus à l’aise, et j’ai très bien vu comment Pecco (Bagnaia) contrôlait. Je vois ce qui me manque, mais ça ne vient pas comme ça. »
Le petit extra qu’il manque encore : « Il me faut être toujours à l’aise pour rouler de plus en plus vite sans avoir l’impression de rouler vite. Ça progresse mais c’est tellement dur que ça ne peut pas être facile, mais ça peut le devenir. Il ne faut pas le prendre à l’envers en se disant que pour que ça devienne facile, il ne faut pas forcer ; tu es obligé d’y aller. Pecco a été très bon, mais même les autres pilotes dans leur style, et c’est intéressant. Je vois de bonnes choses, mais c’est du travail de longue haleine car ce sont des réflexes qu’il faut réussir à changer. Je suis quand même content, ça a été une belle course. Je finis quatrième et prends de bons points au championnat. Je livre un combat avec moi-même mais les résultats progressent, c’est motivant. »
De bons points marqués pour prolonger en 2023 : « J’espère, ce serait bien. Je pense que c’est en bonne voie. Ça confirme que je suis un bon élément, que je m’organise bien pour bien travailler à long terme, au moins sur un ou deux ans, pour atteindre de bons objectifs. Je ne suis pas quelqu’un de tête en l’air donc je pense que c’est bien d’avoir un élément sûr comme ça, et chez Pramac c’est le top. Je commence à connaître les chefs étoilés, ce serait dommage d’arrêter (rires). »
Le prochain Grand Prix en Catalogne : « Barcelone est aussi un grand circuit que j’aime bien. Physiquement il n’est pas aussi exigeant qu’Austin, par exemple. Si j’ai un bon feeling j’espère avoir le même niveau qu’ici, et même un meilleur niveau. J’y ai un bon souvenir de l’an dernier (il a terminé deuxième, NDLR), j’espère confirmer. Aussi confirmer ce feeling qui est en progrès, bien que je ne me sente pas encore à 100 % détendu. »
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