
Méconnaissable ces dernières semaines, Aleix Espargaro n’a marqué que 18 points lors des quatre derniers Grands Prix, dont 6 en Malaisie ce dimanche. « On essaie de comprendre ce qu’il se passe », se lamente-t-il.
Arrivé à Sepang avec 27 points de retard sur Francesco Bagnaia, Aleix Espargaro était dans l’obligation de terminer devant lui pour rester dans la course au titre de champion du monde MotoGP. Mais l’Espagnol, qualifié 10ème, n’a jamais été en mesure de lutter avec son rival. Ni même avec les meilleurs pilotes du week-end. Méconnaissable, il termine 10ème à 21,591 secondes du vainqueur, bénéficiant de la pénalité de 3 secondes infligée à Franco Morbidelli pour gagner une position.
Après la 16ème place à Motegi, la 11ème à Buriram et la 9ème à Phillip Island, Aleix Espargaro enregistre une quatrième course de suite sans podium. Et est dans l’incapacité d’expliquer ce qu’il se passe. « Je ne sais pas ce qu’il se passe. Nous étions lents en ligne droite et en général. Je n’avais pas de traction. J’ai tout donné du premier audernier tour car je savais que chaque point était important pour la troisième place du championnat, mais ce n’était pas suffisant. J’étais lent et les quatre dernières courses ont été un cauchemar », dit l’homme qui a marqué 18 points en quatre Grands Prix.
« On a manqué de grip, de puissance, poursuit-il. Nous essayons de comprendre ce qu’il se passe. Je suis convaincu que c’est un problème 100 % technique. Maverick (Viñales) et moi avons les mêmes problèmes. Après Barcelone, au moins une Arpilia a toujours été sur le podium, et là nous n’étions même pas proches du top-10. C’est fou. Je ne sais pas d’où viennent nos problèmes. »
Cette nouvelle contre-performance le contraint à abandonner ses espoirs de titre, et même à être menacé par Enea Bastianini, un point derrière lui au championnat. Il faudra finir devant l’Italien à Valence pour conserver la médaille de bronze.
« Je suis désolé mais je suis fier de tout le monde chez Aprilia, de l’équipe, de moi, de tout le monde à Noale. Ce que nous avons fait cette année restera dans l’histoire, rappelle celui qui a apporter à la RS-GP sa première victoire en Argentine. Nous terminons un peu tristement la saison, car si nous avions maintenu notre niveau habituel lors des quatre dernières courses, nous serions arrivés à Valence avec encore une chance de nous battre pour le titre. Mais nous perdons sans explication. »
Un mot, enfin, sur le contact avec Franco Morbidelli en fin de course. « Je ne sais pas vraiment ce que fait Franco cette année, je ne sais pas s’il est ici ou s’il a la tête sur une autre planète. Ils lui ont donné des pénalités à presque tous les Grands Prix e i n’arrête pas de faire des choses stupides. Je ne sais pas quoi en penser. Il m’a touché deux fois en Thaïlande et nous nous battions pour la 11ème place, ici il m’a tapé très fort et je ne sais pas comment il n’a pas chuté. Il a reçu une pénalité de trois secondes et c’est important car je récupère une place et un point, mais malgré ses sanctions il n’apprend pas. C’est aberrant. »
Sepang, Championnat : Plus que deux pour le titre, 23 points d’écart