Si Fabio Quartararo a vécu une saison presque parfaite, il ne gardera pas un bon souvenir du Grand Prix d’Algarve. Le tout nouveau champion du monde MotoGP a en effet inscrit ce dimanche son premier abandon de la saison. Et souligne sur Canal + les faiblesses à travailler pour Yamaha, bien notées en course.
L’impact de sa qualification sur la course… « Ce qui m’a beaucoup aidé cette saison, c’est d’être parti à 14 reprises de la première ligne, c’est pourquoi j’ai réussi à faire des victoires et des podiums. Mais en partant de cette position (7e) avec des motos aussi puissantes devant nous, c’est impossible de faire un bon résultat. Je me souviens que la dernière fois que nous sommes venus ici, Pecco (Bagnaia) partait de la 11e place et a pu remonter proprement. Mais pour nous, c’est impossible. Nous devons trouver de la vitesse, de la puissance, car nous en avons réellement besoin. En termes d’accélération et de vitesse de pointe, nous sommes beaucoup trop en retard. »
Concernant la chute : « Je sais exactement ce qu’il s’est passé : j’ai freiné trop tard et je suis tombé. Tomber sur cette course, je m’en fous un petit peu, mais c’est surtout de voir autant de points faibles sur la moto, bien que nous ayons aussi énormément de points forts. On a énormément de points forts et de points faibles donc il va falloir essayer d’améliorer ça pour l’année prochaine. »
Pourquoi les choses n’ont pas fonctionné ce week-end ? « J’étais très rapide vendredi. Samedi ne s’est pas passé comme prévu, mais ce dimanche matin j’étais de nouveau très rapide avec les pneus Soft/Medium. Et j’avais l’impression que mon rythme en course était bon. Mais lorsqu’on est bloqué derrière quelqu’un et que nous sommes à la limite pour tenter de le dépasser, c’est quelque chose de très frustrant, et je ne pouvais pas faire mieux. »
A quel point le prochain rendez-vous à Valence sera important ? « Je n’ai pas de pression, mais nous ferons de notre mieux. Je me concentrerai surement plus sur la qualification que sur le rythme de course. Mais ce serait vraiment beau de bien conclure à Valence. »
Éric Mahé, son manager, confirme les dires du pilote français : « Il était un peu embêté avec les Ducati. Effectivement on connait un peu ce genre de scénario, c’est-à-dire que s’il part dans le milieu du paquet, pour s’en dépêtrer c’est compliqué. Il y a eu un autre aspect, c’est que d’habitude il est parvenu à faire la différence dans les zones de freinage, et là, les températures ne permettaient pas au pneu avant dur de fonctionner, donc je suppose que c’est à cause de ça aussi qu’il n’arrivait pas à faire la différence sur les entrées de virage, dans les phases de freinage… Il a perdu l’avant une première fois au bout de quelques tours, ça devenait un peu compliqué derrière Martin et Zarco et il a fini par chuter. Ce n’est pas très grave, il est indemne, c’est la vie, ça arrive. C’est sa première chute en course de l’année… C’est comme ça. »