Victime de six résultats blancs en 2021, Alex Rins a signé l’une des pires saisons de sa carrière. Le pilote officiel Suzuki doit mettre fin à ses chutes à répétition s’il souhaite un jour se battre pour le titre.
Alex Rins n’avait cessé de progresser depuis son arrivée en MotoGP : 16e en 2017, 5e en 2018, 4e en 2019, il était allé chercher la médaille de bronze en 2020 (3e). Et avait pour objectif de faire encore mieux en 2021, donc monter sur la première ou la deuxième marche du podium.
Ses deux premières courses, au Qatar, se sont bien passées. Sixième puis quatrième sur un circuit de Losail pas favorable à la Suzuki GSX-RR, il est rentré en Europe avec les yeux rivés sur son premier trophée de l’année. Un trophée qui lui tendait les bras à Portimao, au Portugal : il était deuxième, juste derrière Fabio Quartararo, quand il a chuté à 7 tours de l’arrivée.
Cette première erreur ne fut pas un joker grillé, mais la première d’une triste série. Portimao, Jerez, Le Mans, Mugello : en l’espace de quelques semaines, Alex Rins a enregistré quatre résultats blancs, plus un forfait à Barcelone après s’être blessé à vélo. À son retour à la compétition, au Sachsenring (11e), il n’était pas à 100 % et comptait déjà 92 points de retard sur le leader du championnat. Autrement dit, ses rêves de titre s’étaient déjà envolés.
Plus prudent durant l’été, l’Espagnol a finalement retrouvé les joies du podium à Silverstone (2e). Mais il est retombé dans ses travers fin septembre, à Misano, où il a enregistré un nouvel abandon sur chute. Sa saison s’est d’ailleurs terminée de cette manière à Valence, mi-novembre.
Les chutes d’Alex Rins se ressemblent souvent, et se produisent généralement dans la situation suivante : il est parmi les leaders, ne parvient pas à doubler ou rattraper le pilote devant lui, franchit la limite et tombe. Tout l’inverse de son coéquipier Joan Mir, passé lui maître dans l’art de la gestion des courses.
Avec six résultats blancs, un forfait et seulement 99 points marqués, Alex Rins signe la deuxième pire saison de sa carrière en MotoGP, la première étant son année de rookie, en 2017. Le coup d’arrêt est cinglant. Candidat au titre quelques mois plus tôt, il ne termine finalement que treizième, à 179 points du champion du monde.
2022 doit être la saison de la rédemption pour le pilote Suzuki. Ce qui passe indubitablement par la trouvaille de solutions à ce problème récurrent
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