Le double-champion du monde Superbike Alvaro Bautista participe ce week-end au Grand Prix de Malaisie, pour sa première apparition en MotoGP depuis 2018. L’Espagnol assure ne pas penser au résultat, et estime qu’on ne peut pas comparer sa tentative avec celle de Troy Bayliss, qui s’était imposé à Valence en 2006.
Pourquoi avoir choisi le Grand Prix de Malaisie : « Nous ne pouvions l’organiser qu’après la fin du championnat du monde Superbike et il restait trois options. Valence aurait été la plus confortable (car c’est en Europe), mais je veux profiter de cette expérience et je n’avais pas confiance en moi pour rouler fin novembre. Sepang est un de mes circuits de préférés et, sans mentir, les lignes droites vont m’aider ! »
Son expérience avec la nouvelle Ducati MotoGP : « J’ai fait trois tests à Misano : deux pour moi et un pour remplacer Pirro, car Ducati avait des pièces à essayer pour l’année prochaine. J’ai eu de bonnes sensations et c’est pour cela que j’ai décidé de faire ce Grand Prix. Je ressens qu’aujourd’hui le pilote a moins de contrôle qu’avant, cela dépend plus des réglages, de l’aérodynamique, de l’électronique. La moto compte plus. En tant que pilote, je ne suis pas content d’avoir tous ces systèmes qui aident à rouler, je préfère pouvoir faire la différence. »
Troy Bayliss wild-card vainqueur à Valence en 2006 : « Cette époque était très différente, tout le monde n’avait pas les mêmes pneus. Je pense qu’il est maintenant presque impossible de répéter ce que Troy a fait. Aujourd’hui tout le monde est très proche, tu peux avoir 20 pilotes en une seconde. Si tu es à 7 dixièmes, tu es déjà loin derrière ! C’est pour cela que je ne veux pas parler de résultat. Je n’ai aucune attente de résultat, je veux juste m’amuser.»
Dani Pedrosa wild-card et quatrième à Misano en septembre : « Il m’a mis encore plus de pression (rires). Tout le monde me dit que s’il l’a fait, je peux le faire ! Notre situation est différente. Dani a fait beaucoup de kilomètres sur la KTM et il était rapide à Misano. Moi, je manque d’expérience avec cette moto, donc ce sera important de retrouver rapidement la confiance. J’aime la piste mais elle est très difficile, donc l’important sera d’avoir rapidement un bon feeling sur la moto. »
La course au titre entre Bagnaia et Martin : « Logiquement, Ducati préférerait que le pilote de l’équipe officielle gagne, mais c’est un duel tellement équilibré qu’il se décidera en piste, sans aide pour l’un ou l’autre. Je considère Jorge (Martin) comme plus fort mentalement et en termes de confiance dans la moto, mais la tranquilité et la sérénité qu’apporte à Pecco (Bagnaia) le fait d’être déjà champion pèsent beaucoup. On verra si gagneront la vitesse et l’ambition de Martin, ou la tranquilité et l’expérience de Bagnaia. »
