Plusieurs pilotes MotoGP prévoient de rester confinés à Valence entre les deux courses organisées là-bas, afin de limiter les risques d’exposition au Covid-19.
La deuxième vague de l’épidémie de Covid-19 sévit partout en Europe, mais le championnat du monde de vitesse moto a quand même réussi à faire son chemin jusqu’au circuit Ricardo Tormo de Valence.
Pour rendre cela possible, les organisateurs s’appuient sur le système de « bulle » mis en place : déplacements (en théorie) limités au strict minimum, tests PCR avant chaque épreuve, consignes sanitaires, paddock restreint aux personnes essentielles, etc. Le but est de maintenir l’environnement MotoGP sous protection, et par la même occasion protéger le ‘monde extérieur’ du MotoGP. La Dorna peut ainsi convaincre les autorités des pays du bien-fondé sanitaire d’un Grand Prix, car la « bulle » s’y rend en toute sécurité vis-à-vis du reste de la population.
Face à l’avancée de l’épidémie, aux quelques cas positifs détectés dans le paddock et aux risques de voir un Grand Prix annulé, de nouvelles consignes ont été envoyées aux pilotes et aux teams, surtout pour renforcer l’efficacité de la « bulle ». Les membres du paddock sont par exemple invités à ne pas rentrer chez eux entre les deux courses de Valence, afin d’éviter de nouveaux déplacements qui pourraient mettre en péril leur fin de saison.
Pol Espargaro fait partie de ceux qui ne rentreront pas chez eux – en Andorre pour lui – après le Grand Prix d’Europe, dimanche soir. « La situation est vraiment compliquée et j’ai l’intention de rester ici entre Valence 1 et Valence 2, parce que c’est important pour l’équipe. Il reste trois courses, et être deux jours à la maison est quelque chose qui peut nous influencer. Entre Valence et Portimao je ne sais pas, parce que là il faut prendre un avion. » La finale de Portimao se déroulera la semaine suivant celle de Valence 2.
Un avion que ne prendra pas Alex Rins pour s’y rendre. Le pilote Suzuki pousse la chose un peu plus loin et compte se faire en voiture les quelques heures qui séparent Valence de Portimao, après la deuxième épreuve valencienne. « En principe, je prévoyais de rentrer chez moi entre les deux courses de Valence, et aller directement en voiture à Portimao après Valence 2. Nous avons reçu un mail de l’IRTA qui nous conseillait de rester à Valence, et je vais faire ainsi. Je resterai ici, ma copine est aussi venue donc nous sommes tous dans le motorhome, sains et à l’intérieur de la bulle. »
Son coéquipier Joan Mir n’a lui pas encore tranché la question. « Je ne sais pas encore ce que je ferai parce que je ne sais pas quelle est la bonne décision. Je crois qu’aller chez moi ne devrait pas supposer le moindre risque. Rester ici confiné dans le motorhome quatre jours doit être dur mentalement. être enfermé ici dans un espace très petit. Nous sommes dans une situation difficile, je crois que personne ne sait ce qu’il va faire. »
Leader du championnat, l’Espagnol a pris toutes ses précautions avant d’arriver à Valence. Comme pour d’autres de ses adversaires, sa vie se résume désormais à être chez lui, ne sortir que pour s’entraîner et se déplacer sur les courses. « Chez moi nous avons pris des mesures un peu plus strictes. Quand je suis rentré, ma copine s’était fait un test PCR. Nous n’avons eu aucun contact avec personne. Nous avons fait les courses en ligne. Nous ne sommes allés à aucun restaurant, nous ne sommes pas sortis de la maison. Je suis seulement sorti pour m’entraîner en vélo, et un autre jour en motocross, mais sans avoir de contact avec personne. C’est une situation très oppressante, je n’étais pas tranquille. Normalement quand tu rentres chez toi c’est pour être tranquille et te relaxer, mais je ne l’ai pas été un seul instant. »
[…] « Une situation très oppressante » : le Covid-19 chamboule les plans des pilotes […]
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