
Fabio Quartararo partira quatrième à Valence, où son seul objectif sera de monter sur la plus haute marche du podium. Seul ce résultat compte désormais pour le Français, qui doit marquer 25 points et espérer que Francesco Bagnaia en prenne moins de 2 (15ème place ou moins bien) pour être sacré champion du monde. Déterminé, il promet de prendre les risques qu’il faudra prendre pour tenter sa chance.
Propos recueillis auprès de Fabio Quartararo à Valence ce samedi.
Une journée positive : « Je me sens bien, même très bien. C’était l’un des meilleurs samedi de la saison. La FP4 était très bonne, le rythme était bon, dans les derniers tours on a changé une chose concernant l’électronique et ça a bien marché. En qualification on sait qu’on a toujours du mal, mais aujourd’hui j’ai décidé de tout donner, on est quatrième et je suis assez content de ma position. »
Pas frustré de manquer la première ligne : « J’étais tellement à la limite, je ne peux pas dire que c’est une déception. Une deuxième ligne, ce n’est pas si mal que ça en analysant notre rythme. C’est quand même une bonne position. »
Se battre pour gagner et rien d’autre : « Je pense à gagner. Si je gagne, peut-être qu’il arrivera quelque chose, mais mon objectif sera de me battre pour la victoire. C’est la seule chose que je peux faire. On partira d’une bonne position, le rythme est bon, le choix des pneus est assez clair donc je suis confiant. Depuis l’Allemagne on ne s’est pas battu pour la victoire, ce sera très important de me battre jusqu’au dernier tour. Je suis déjà content de mon week-end et il reste un jour, j’ai hâte d’y être. Le feeling est dur car la moto n’est pas facile à piloter, au virage 1 elle bouge au freinage mais je suis confiant. »
« Quand ton objectif est aussi clair, je ne mets pas d’énergie à penser à autre chose. Parfois tu te dis que le plan de commencer est de faire ça et ça, puis ua premier virage il n’y a plus de plan. Là il n’y a qu’un plan : être à 100 %. »
Partir fort d’entrée : « Sur notre moto on a la facilité de chauffer un peu plus le pneu avant, il faut qu’on parle de ce qu’on doit faire avec la puissance et le traction control sur les premiers tours, mais ça peut être intéressant. (…) Il faudra être agressif mais intelligent, car le pneu est constant mais dans le passé tu vois toujours les 20 premiers tours ok, et le pneu perd en performance dans les 7 derniers tours, mais je suis confiant. Les pneus sont mieux que ce que je pensais mais il faudra être agressif d’entrée. »
Ses adversaires pour la victoire : « Martin a l’air très rapide. il y a aussi Oliveira, mais il part un peu loin. Marini, qui part 11ème, Martin en pole. Marc (Marquez) allait très vite avec le pneu tendre ce matin. Miller, un petit peu moins, mais on sait qu’il est rapide ici. Nous sommes pas mal à avoir un bon rythme, et on est là pour se battre pour la victoire. »
Le jour de prendre des risques : « Durant la saison tu ne fais pas de dépassement, disons bizarre, pour ne pas prendre trop de risques, mais demain c’est le jour où je peux faire ce que je veux et j’ai besoin de le faire. Ce n’est pas une bonne position d’être à 23 points derrière mais dans cette situation, c’est le seul positif que je peux trouver. »
La position de Francesco Bagnaia dimanche : « Je m’en fiche. À la télévision on dirait qu’il n’y a que lui et moi, mais je dois me concentrer sur moi. Il n’y a pas que 5 points de différence, il y a une grande différence donc ce qui m’importe est de gagner, ce qu’il fait n’est pas mon problème. »
La nervosité chez Ducati : « Ils ont tous l’air un peu stressés et je pense que plus on se rapproche du moment, plus ils le sont. J’ai vécu ça l’an dernier, et c’est normal, mais si ça peut jouer en ma faveur, tant mieux. »
Où il perd du temps par rapport aux autres : « On sait d’où vient le problème, de la ligne droite. Dans le dernier secteur on manque de beaucoup de grip par rapport aux autres avec les pneus neufs, avec les usés ça va. Mais du premier au dernier virage, on sait qu’on perd dans la ligne droite. »
Mieux que l’an dernier ici : « Je pense qu’il y a deux choses qui vont mieux, notamment nos ailerons. Ici, ce n’est pas vraiment un problème de puissance. Il y a des endroits où nous avons énormément de wheeling. Là nous avons un aileron de chaque côté en plus. Et il y a le pneu avant plus dur. Le medium de cette année est le pneu dur de l’an dernier. Michelin a ramené un pneu plus dur et j’aurais aimé essayer quelque chose d’encore plus dur. Les deux différences sont là. »
Plus détendu que lors des Grands Prix précédents : « Bien sûr. Je n’ai plus rien à perdre et je sais très bien que je peux tout tenter. Je peux aussi terminer troisième du championnat, mais tant que je suis là, je vais me battre pour la première place. C’est pour ça qu’il n’y a rien de très gros à perdre. J’ai fait ma saison, nous sommes à la 20ème course et je pense que c’est intéressant de continuer comme ça. »
Satisfait de sa saison : « Oui, je suis fier. J’ai fait quelques erreurs, on a fait quelques erreurs avec le team, mais en considérant ce qu’il s’est passé en début de saison, je suis content et j’ai appris beaucoup de choses. Peu importe ce qui arrivera demain, je serai content. »
L’aileron à l’arrière essayé par Cal Crutchlow : « Je ne veux pas être distrait ici. Je l’essaierai au test mardi. »