Nouveau pilote du Repsol Honda Team, Alex Marquez a commencé 2020 en passant devant les caméras du HRC. Un entretien réalisé à Cervera, commune de Catalogne où il réside, et dont voici la vidéo.
Pour ceux qui souhaiteraient la partie écrite et traduite de l’interview, nous la repostons ci-dessous :
Repsol Honda : Que signifie, pour toi, débuter dans l’équipe d’usine Honda ?
Alex Marquez : « C’est un rêve que d’aller en MotoGP, mais ça l’est encore plus de le faire dans une équipe d’usine. Être dans un team comme Repsol Honda, avec une telle histoire, par où sont passés tant de grands pilotes, tant de légendes de la moto qui, pour beaucoup, ont marqué leur époque… C’est un défi, et un très beau défi. »
Qu’as-tu pensé en confirmant qu’en 2020, tu ferais partie de l’équipe Repsol Honda ?
« J’ai directement dis oui. Je connais l’ampleur du défi, mais je me sens prêt. C’est une opportunité incroyable pour moi, et quand tu boucles la Moto2 de la meilleure des manières, c’est à dire en gagnant le titre, l’étape suivante naturelle est d’aller en MotoGP.
Quand on te met devant l’équipe Repsol Honda, tu ne peux jamais dire non et je n’y ai pas pensé une seule seconde. Une saison de rookie va presque toujours du bas vers le haut, avec des progrès petit à petit. Je pense seulement à donner le meilleur pendant la pré-saison et arriver au Qatar le mieux préparé possible. »
C’est la première fois que tu portes ces couleurs. Que signifient-elles pour toi ?
« C’est la première fois que je me vois ainsi, et quand je me regarde les mains c’est comme si je voyais mon frère à mes côtés, parce que c’est bizarre de voir les manches oranges. Pour moi c’est un honneur de revêtir ces couleurs, et nous allons les défendre du mieux possible.
Quelles sont les objectifs de cette saison ?
« L’objectif est de progresser constamment et ne pas stagner. Je suis concentré sur la pré-saison, à profiter de chaque jour que j’ai sur la Honda et à la comprendre. Avant le Qatar je pourrai me fixer un objectif plus réaliste. Nous verrons à quelle position nous pouvons être, comment nous sommes préparés, tant l’équipe que moi, et comment nous abordons la saison.
Qu’as-tu ressenti en entrant dans le box pour la première fois ?
« Entrer dans un box avec une telle histoire, que tu regardes avec autant de respect depuis que tu es petit, et le faire avec la combinaison, voir ton équipe, la moto… J’étais nerveux mais en bien, un chatouillement et des papillons dans le ventre. Ça donne du respect, mais l’équipe m’a beaucoup aidé, et quand je me suis assis sur la chaise j’étais plus protégé. »
Tu es l’un des pilotes les plus grands en MotoGP. Tu crois que ça va t’aider sur la moto ?
« Être grand peut te donner des avantages et des désavantages. C’était l’une des choses qui me préoccupaient le plus, parce qu’en termes d’ergonomie la Honda est une petite moto. Mais à Valence comme à Jerez, nous l’avons beaucoup réglée et je me sentais bien. Ça m’a surpris. C’était une tranquilité que de monter sur la moto et être à l’aise.
À partir de là, eh bien, il faut profiter du poids, comme quand il fait du vent ou des conditions compliquées, pour avoir ce petit avantage. Il y aura certains désavantages, comme sur l’aérodynamisme, mais c’est quelque chose qui rentre dans le pack. Tu dois profiter des avantages et combler les désavantages comme tu peux. »
Ce n’est pas la première fois qu’on te verra avec les couleurs de Repsol et de Honda, avec lesquelles tu as gagné le mondial Moto3 et le championnat d’Espagne. Avais-tu déjà pensé que tu débuterais en MotoGP avec ces mêmes couleurs ?
« Oui, j’ai pu porter les couleurs de Repsol en CEV, ce dont je suis très reconnaissant, parce que c’est à la base que tu as vraiment besoin de cette aide, de cette impulsion pour avoir l’opportunité d’arriver en championnat du monde. Nous avons réussi à être champions d’Espagne ensemble en 2012, commencer en mondial et décrocher le titre Moto3 avec Honda en 2014.
Si je l’avais imaginé ? Dans mes plus beaux rêves, mais tu sais à quel point c’est difficile d’arriver en MotoGP avec une équipe d’usine. Je crois cependant que c’est la conséquence de n’avoir pas brûlé d’étapes, d’avoir bien fait et d’avoir passé chaque étape du mieux possible : en gagnant le titre en Moto3 et en Moto2. »
C’est la première fois de l’histoire que deux frères partageront un box en MotoGP… Tu en penses quoi ?
« Il faut l’affronter naturellement ; au final, nous sommes tout deux professionnels et chacun aura son coin dans le box, son équipe technique, ses mécaniciens et devra être concentré à 100 % sur son travail. Personnellement, j’essaierai de profiter d’avoir un sextuple champion du monde MotoGP à mes côtés pour apprendre au maximum de lui.
C’est le pilote qui tire toujours le plus profit de la Honda dans toutes les conditions, sur tous les circuits… Il arrive à donner cette élégance à la Honda et être à 110 %, donc l’avoir avec moi peut être une aide. Mais pas comme frère, sinon comme coéquipier. Avec le partage des données, je n’essaierai pas de profiter uniquement des siennes mais aussi de celles de Crutchlow et de tous les pilotes Honda. »
Quelle qualité de ton coéquipier mettrais-tu en avant ?
« La grande qualité de Marc est sa volonté de toujours se surpasser et ne jamais en avoir assez. L’année dernière, 2019, fut une année incroyable pour lui, où il a décroché de nombreuses victoires, le titre… Mais chaque année il essaie de progresser et se surpasser quelque part. Il sait profiter des bons moments, mais même quand tout va très bien, il sait améliorer les points faibles qu’il voit. Je crois que c’est la qualité qui fait qu’il est chaque année plus compétitif. »
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