
Quels sont les candidats au podium du Grand Prix d’Argentine ? GP-Inside revient, constructeur par constructeur, sur les favoris de l’épreuve de Termas de Río Hondo.
KTM, le rendez-vous de la confirmation
Podium de Brad Binder au Qatar (2e), victoire de Miguel Oliveira en Indonésie : KTM signe un début de saison étincelant, au point de dominer les championnats des teams et des constructeurs, et d’avoir deux hommes dans le top-5 chez les pilotes. Ce n’est pas la première fois que les Oranges performent à ce niveau. La question qui se pose désormais : vont-ils parvenir à maintenir ce niveau, et ne plus dessiner une courbe de résultats en forme de montagnes russes ?
Comme pour Losail début mars, Termas de Río Hondo n’est pas un circuit qui a franchement réussi à la KTM RC16 dans le passé. Son meilleur résultat : une 7e place avec Hafizh Syahrin en 2018. Il faut dire que dans ces années là, la machine autrichienne n’était pas au niveau actuel, et aucun Grand Prix d’Argentine n’a été disputé depuis 2019. Aux hommes de Francesco Guidotti d’établir de nouvelles références.
L’armée Ducatiste cherche son leader
Avec huit motos en grille et des pilotes aux styles bien différents, il ne fait pas de doute que Ducati aura au moins un représentant aux avant-postes ce week-end. Et ce d’autant plus qu’avec sa ligne droite de plus d’un kilomètre, le tracé de Termas de Río Hondo offre à la Desmosedici de quoi utiliser son puissant moteur, l’un de ses points forts. Tout l’enjeu est de savoir quel homme de Borgo Panigale s’illustrera le mieux.
Enea Bastianini, vainqueur à Losail et leader du mondial sur une GP21 au point, mais dont ce sera la première fois en MotoGP ici ? Johann Zarco, qui aime les courbes rapides de Termas, et était passé à 2 dixièmes de la victoire en 2018 ? Jack Miller, en besoin de résultats pour garder sa place chez les Rouges en 2023 ? Francesco Bagnaia, qui veut « montrer son véritable potentiel » après une entame de championnat ratée ? Ou encore Jorge Martin, capable de faire des poles mais toujours pas de terminer des courses en 2022 ? Faites vos jeux.
Yamaha, si…
De quoi sera capable la Yamaha YZR-M1 à Termas de Río Hondo ? De cette question dépendent, sans doute, les chances de briller de Fabio Quartararo et Franco Morbidelli en Argentine. Les points faibles de la moto ont grandement impacté les résultats du duo franco-italien à Losail ; il faut espérer pour eux que les virages rapides du tracé de Termas compenseront le déficit de puissance qui va se faire ressentir dans la ligne droite de plus d’un kilomètre.
Deuxième à Mandalika, El Diablo pourra s’estimer satisfait s’il parvient à rester sur le podium. Il y a des circuits où il pourra gagner, d’autres où il faudra obtenir la meilleure position possible. Ce sera une autre paire de manches pour Franky Morbido, qui estime avoir encore besoin de temps pour se faire à cette nouvelle Yamaha.
Suzuki dans le peloton
7e/6e puis 5e/6e : Alex Rins et Joan Mir n’ont pas crevé l’écran lors des deux premiers Grands Prix, mais ils restent à proximité des leaders du championnat. La saison sera longue de 21 courses, et Suzuki prend des points en attendant son heure. Mais pour reconquérir la couronne, cette heure devra arriver à un moment ou un autre.
Le Team Suzuki Ecstar ne pourra en effet pas se contenter de viser le top-5 chaque week-end. Il va falloir enclencher la machine à gagner, alors que la dernière victoire remonte au Grand Prix d’Europe 2020. Le duo espagnol doit aborder l’épreuve d’Argentine avec l’ambition de le terminer sur le podium. Alex Rins y était déjà parvenu en ces lieux en 2018.
Honda, la vie sans Marquez
Pol Espargaro se réjouissait de dire à Losail que « Honda est de retour, et pas juste avec Marc ». « On sait ce que peut faire la Honda cette année », a-t-il encore répété avant le week-end argentin. L’Espagnol place la barre haut et va devoir être à la hauteur de ses ambitions, sur un circuit où il y a toujours eu un pilote Honda sur le podium.
Difficile d’en demander autant à son coéquipier Stefan Bradl, là pour remplacer Marc Marquez. Chez LCR, Alex Marquez sera le seul représentant du team en raison du test positif au Covid-19 de Takaaki Nakagami.
La marche d’Aprilia
Pour Aprilia, chaque Grand Prix est l’occasion de rapprocher la RS-GP des premières positions, jusqu’à en faire une candidate constante au podium avec Aleix Espargaro. L’Espagnol n’en est pas passé loin à Losail (4e), puis a fait ce qu’il pouvait lors de la course délicate de Mandalika (9e). Neuvième, en 2019, est son meilleur résultat avec la machine italienne à Termas de Río Hondo. Un nouveau record personnel est attendu dimanche.
La situation est complètement différente pour son coéquipier Maverick Viñales, qui demande du temps pour s’adapter à sa nouvelle monture. Vainqueur en Argentine en 2017, il pourrait considérer comme un bon résultat une place autour du top-10, dimanche. Son objectif est d’avoir l’Aprilia RS-GP en main à partir du Grand Prix d’Espagne, le week-end du 1er mai.